Questionné sur les origines des chars à la disposition des miliciens du Donbass, le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a démenti les allégations de Kiev qui affirmait qu’ils venaient de Russie.
« Bien sûr, qu’ils (les chars, ndlr) ne viennent pas de Russie », a répondu Dmitri Peskov aux journalistes.
Et de souligner qu’il s’agit bien du territoire ukrainien, « voilà pourquoi il faudrait peut-être demander à Kiev pourquoi une telle situation a eu lieu ».
Le porte-parole du Kremlin a précisé que les volontaires russes, qui combattent dans les armées de Donetsk et de Lougansk, ne se déplaçaient pas dans le Donbass « par les voies officielles ».
« Bien entendu, nous sommes conscients qu'il y a des citoyens russes, qui se rendent dans la région (le Donbass, ndlr) pour protéger les gens contre les actions agressives des forces armées de l'Ukraine », a-t-il fait remarquer.
Depuis le 29 janvier, la situation sur la ligne de contact dans le Donbass s'est nettement dégradée. Les parties en conflit s'accusent mutuellement d'intensifier leur pilonnage et de tentatives d'effectuer une offensive sur la ligne de front à proximité de Donetsk.
Après une nouvelle reprise des combats, plusieurs localités, dont Avdeïevka, située à six kilomètres de Donetsk et peuplée de 22 000 habitants, se sont retrouvées sans électricité, sans eau ni chauffage. Sur fond d'escalade militaire dans la région, Kiev a déployé des chars dans la ville d'Avdeïevka, foulant aux pieds les Accords de Minsk. Le 6 février, les tensions autour de la ville sont pourtant retombées, l'électricité et l'approvisionnement en eau ont été rétablis.