Les militants pour les droits de l’homme ont vivement protesté mais 57 % des Américains sont favorables à ce document. Cependant, ces fervents opposants ne sont pas que des Américains, mais aussi des Européens, des dirigeants ou des gens de la société civile qui accusent M. Trump de « briser de manière insupportable un tabou » et de « saper les valeurs fondamentales ». Barack Obama lui-même a encouragé la mobilisation contre le décret.
Mais parmi les sept pays dont les citoyens sont temporairement interdits d’entrer aux États-Unis, l'administration Obama en a bombardé cinq: la Syrie, l'Irak, le Yémen, la Libye et la Somalie.
Alors que Donald Trump souhaite protéger son pays en interdisant à certains musulmans l’entrée, l’administration Obama tuait des gens et renversait les dirigeants élus pour imposer la démocratie.
« Ils s'appuyaient sur une vieille liste de "pays à risques" qui a été créée effectivement sous l'administration Obama. Ils ont simplement rendu les choses beaucoup plus dures pour les gens de ces pays. »
Dans le même temps, l'analyste a souligné que « c'est ce que Donald Trump affirmait vouloir faire durant sa campagne électorale, et il a mis à part la Syrie, ayant suspendu l'accueil de réfugiés syriens pour une durée indéterminée. Pour six autres pays, il a essentiellement imposé un moratoire de 90 jours ».
« La raison pour laquelle l'Arabie saoudite ou la Turquie ne sont pas sur la liste est que l'Arabie saoudite ne faisait pas partie de cette liste des "pays à risques", et je pense que cela montre à quel point cela a été introduit précipitamment… En signant le décret, l’administration (de Trump, ndlr) faisait référence à cette ancienne loi. »
Interrogé sur l'attaque de John McCain et Lindsey Graham contre Trump au sujet du décret antiterroriste, y compris la suggestion que l'ordre exécutif pourrait conduire à une « radicalisation », le journaliste a expliqué qu’il s’agit de l’« hypocrisie ambiante ». Sous l'administration Obama, ils préféraient accueillir les réfugiés syriens, mais ils en ont accepté qu'environ 1 %, soit entre 20 000 et 30 000 personnes par an, alors que l'Europe a ouvert ses portes à 500 000 ou 800 000 réfugiés syriens. »
Tous ces réfugiés ont été victimes des groupes terroristes, rappelle l’expert. « Quel est le rôle des États-Unis dans des pays comme le Yémen et la Libye? », s’exclame Seth Frantzman.
Samedi matin, le sénateur démocrate Charles Schumer était apparu très ému à la télévision au moment de dénoncer « l'anti-américanisme » du décret antiterroriste jusqu’à pousser des larmes… que Donald Trump a vite qualifié de « larmes factices ».
Comme le demande le quotidien Information Liberation, « Charles Schumer, a-t-il versé une larme pour les 62 soldats syriens tués et 100 autres blessés que l'administration Obama a "accidentellement bombardé" en 2016 ou pour 350 civils tués seulement à Mossoul? ».
Les démocrates enragés, ont-ils inondé les rues alors que les législateurs pleuraient le bombardement des hôpitaux de Médecins sans frontières (MSF) au Yémen par la coalition saoudienne qui a reçu des milliards d'armes de l'administration du lauréat du prix Nobel de la paix?
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