Trump aurait signé son décret antiterroriste sur l’immigration «sous la pression»?

© REUTERS / Carlos BarriaU.S. President Donald Trump sits at the Oval Office of the White House after signing an executive order cutting regulations in Washington U.S., January 30, 2017.
U.S. President Donald Trump sits at the Oval Office of the White House after signing an executive order cutting regulations in Washington U.S., January 30, 2017. - Sputnik Afrique
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Le nouveau décret antiterroriste américain interdit pendant trois mois l'entrée aux États-Unis pour les ressortissants de sept pays musulmans, soit l'Irak, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen. Les experts iraniens interrogés par Sputnik estiment que le président Donald Trump a signé ce texte sous la pression.

Le président américain Donald Trump a signé son décret concernant l'immigration sous la pression des élites pro-israéliennes, a déclaré lundi à Sputnik Hassan Hanizadeh, expert du Proche-Orient et rédacteur en chef de l'agence iranienne MehrNews.

« Trump aurait adopté ce décret sous l'influence du "lobby sioniste" puissant des États-Unis. Ce document est loin de garantir la paix et la sécurité aux États-Unis, puisqu'il ne répond pas aux intérêts de toutes les catégories de citoyens », a indiqué M. Hanizadeh.

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Selon Sajjad Tayeri, analyste politique du site d'information iranien IranianPolicy.net, la décision de lutter contre le terrorisme en interdisant l'accès aux États-Unis aux ressortissants de sept pays dont l'Iran aurait été dictée par des élites américaines qui souhaitent plaire à Israël et à plusieurs pays arabes.

« Ce décret du président américain ressemble à une tentative d'une partie des élites américaines de s'attirer les faveurs d'Israël et de certains pays qui sont de véritables sponsors du terrorisme — l'Arabie saoudite et plusieurs États du Golfe persique », a indiqué Sajjad Tayeri.

L'expert a rappelé que l'Iran n'était pas impliqué dans l'organisation des attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis et que ces attaques avaient été effectuées par des Saoudiens.

« Le tribunal a prouvé que l'Iran n'avait rien à voir avec les attaques terroristes du 11 septembre. Cet attentat a été commis par des citoyens saoudiens et pourtant l'Arabie saoudite n'est pas visée par le décret du président américain. Dans le même temps l'Iran, qui ne peut pas être considéré comme un pays qui envoie des terroristes aux États-Unis, parce que ses citoyens ne sont pas impliqués dans les attaques, figure sur la liste noire », a noté M. Tayeri.

Afin de contrer la menace terroriste, le nouveau président américain Donald Trump a signé le 20 janvier un décret intitulé «Sur la protection de la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux États-Unis». Le document interdit l'entrée à tous les réfugiés, quelle que soit leur origine, pendant 120 jours (de façon indéfinie pour les réfugiés syriens), ainsi qu'à tous les ressortissants de sept pays à majorité musulmane et suscitant une préoccupation particulière de Washington, pendant 90 jours : Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen.

Cité parmi les pays présentant une menace terroriste, l'Iran a immédiatement réagi à cette décision. Le ministère iranien des Affaires étrangères a protesté auprès de l'ambassadeur de Suisse Giulio Haas, qui représente les intérêts des États-Unis à Téhéran.

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