La flotte polonaise s'offre un coup de neuf grâce au savoir-faire français. Pour la première fois, les société française et polonaise DCNS et PGZ ont signé un accord de partenariat dans le domaine naval. Cité par l'AFP, le groupe naval militaire français a déclaré « avoir signé un accord de partenariat purement industriel. Il fixe le cadre des discussions pour voir comment coopérer dans le domaine des programmes navals polonais, sous-marins et corvettes ».
Indéniablement, c'est une amélioration des relations. C'était une annulation des hélicoptères Caracal d'un montant de plus de 3 milliard d'€. Ce qui a représenté un choc commercial considérable. On avait eu des problèmes aussi pour la vente de trois sous-marins Scorpène par la DCNS. Jusque-là, les relations se sont remarquablement réchauffées.
C'est indéniablement beaucoup. Surtout que la Pologne est un des rares qui consacre 2% de son PIB à son budget de défense. Ce qui rentre dans les objectifs de l'OTAN. C'est beaucoup par rapport à d'autres pays européens, pas par rapport à l'objectif Alliance Atlantique. Il faudrait voir avec l'armée britannique mais à peu de choses près c'est en tout cas une des armées les plus importantes d'Europe.
La politique de l'Otan en Europe a changé depuis le rattachement de la Crimée à la Russie. En juillet dernier, les 28 pays de l'OTAN se réunissaient à Varsovie pour renforcer le flanc oriental de l'Alliance, réaffirmer leur cohésion et faire face aux craintes suscitées par le voisin russe. Dans le cadre de l'opération "Atlantic Resolve", quelque 4000 soldats américains, accompagnés de chars, d'artillerie et de véhicules blindés, sont arrivés en Pologne. Un des plus importants déploiements depuis la fin de la guerre froide. Par l'achat de ces sous-marins Varsovie compte « sécuriser la partie polonaise de la baltique ».
Le ministre polonais de la défense ne cache pas sa défiance vis-à-vis des russes: « Il faut leur dire: Assez! Poutine est un leader rationnel mais très agressif qui veut recréer son empire ». Certes, le programme militaire polonais représente peu face au bouclier anti-missile développé en Europe (notamment sur son territoire), promu par les États-Unis et mal vu par la Russie. Tous pays améliore ces capacités de défense ou du moins, les remets au gout du jour. Reste à savoir, du côté polonais, quels sont les intérêts politico-stratégiques.