« Les sanctions ont fonctionné. Et nous avons travaillé très dur pour l'unification de l'Europe autour de ces sanctions. C'est comme ça que ça s'est passé », a déclaré le secrétaire d'État américain John Kerry lors du Forum économique de Davos.
Par exemple, dans une interview à Sputnik, le chef de la diplomatie autrichienne Sebastian Kurz s'est prononcé en faveur de la levée des sanctions, s'il y avait des progrès « visibles » en termes de mise en œuvre des accords de Minsk. Dénonçant les sanctions, l'ex-candidat à la présidentielle autrichienne Norbert Hofer a également mis un accent particulier sur le développement des relations russo-autrichiennes.
Les voix en faveur de l'abolition des sanctions se font entendre non seulement à Vienne, mais aussi à Budapest, à Bratislava, en France et en Italie.
Rappelons encore que les deux chambres de l'Assemblée nationale ont voté l'an dernier pour la levée des sanctions antirusses. En mai dernier, la Commission des affaires européennes du Sénat français a adopté la proposition de résolution européenne présentée par Yves Pozzo di Borgo et Simon Sutour sur le régime de sanctions de l'UE à l'encontre de la Russie. En avril dernier, l'Assemblée nationale a soutenu le projet de résolution du parlementaire Thierry Mariani appelant à lever les sanctions économiques imposées par l'Union européenne. Le fait de l'adoption de ces deux résolutions, votées par la majorité, prouve que l'opinion publique française et les entreprises sont fatiguées des sanctions antirusses.
Les dirigeants italiens ont longtemps exprimé leur inquiétude au sujet des sanctions, affirmant qu'elles avaient gravement affecté les relations entre les entreprises locales et leurs partenaires en Russie. En octobre, l'Union européenne n'a imposé aucune mesure restrictive supplémentaire à Moscou en raison de l'opposition ferme de l'Italie.
« L'atténuation et la levée des sanctions sont favorisées par la Hongrie, Chypre, la Grèce, l'Italie et la Slovaquie », avait déclaré en mai dernier une source anonyme de Bruxelles. Toutefois, cette même source a exclu que les pays énumérés bloqueraient la prolongation des sanctions contre la Russie, ce qui serait « une démonstration claire » d'un manque d'unité au sein de l'UE dans l'application de la politique de « mesures restrictives ».
Dès lors, peut-on raisonnablement décrire l'imposition des sanctions politiques par Bruxelles comme une « unification » des pays européens?
La Russie a riposté, en frappant d'embargo en août 2014 plusieurs denrées alimentaires, notamment les produits laitiers, la viande, les fruits et légumes en provenance de l'UE, du Canada, d'Australie et de Norvège. Le 15 décembre, l'UE a prolongé les sanctions contre la Russie de 6 mois. La semaine dernière, le président sortant américain Barack Obama les a également prolongées jusqu'en mars 2018.
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