Certains s'effraient de l'avenir, et d'autres veulent le comprendre. Parmi ces dernières personnes, on trouve le géopolitologue Pascal Gauchon, Rédacteur en chef de la revue Conflits, dont la Une est consacrée ce mois-ci à « 2017, l'année de tous les dangers ».
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Quelques extraits:
Le rapprochement entre Moscou & Washington
« Pour Trump, j'ai davantage d'interrogations. D'abord parce qu'il est peu prévisible. (…) Il y a des forces puissantes qui ne veulent pas d'un tel rapprochement. Pourquoi? Peut-être par idéologie — c'est tout le courant néoconservateur, qui a décidé de faire de la Russie son principal adversaire, plutôt que d'autres menaces comme l'islamisme ou la Chine. Peut-être par intérêt : un affrontement avec la Russie suppose qu'on se dote d'un armement extrêmement sophistiqué, et peut-être y a-t-il des milieux économiques que la tension se réduise (…) Trump n'aura pas le soutien de toute une partie de l'Etat profond américain. »
Crise migratoire
Le Proche-Orient
« La fin de Daesh tel que nous le connaissons est en effet programmée. Les coups de butoir à l'Est et à l'Ouest vont bien réduire les moyens de Daesh. Le véritable problème, c'est que vont faire les djihadistes et leurs responsables une fois qu'ils auront perdu le contrôle du Nord-Ouest de l'Irak et de l'Ouest de la Syrie. Ces combattants peuvent revenir dans les pays européens. »
La Turquie d'Erdogan
La Chine
« L'escalade est extrêmement probable [en Asie]. Puisque Trump, à l'inverse de la position américaine jusqu'à son élection, risque de désigner comme rival non la Russie mais la Chine. Le protectionnisme ne peut qu'irriter Pékin. Est-ce que les chinois vont faire le dos rond et continuer à renforcer leur puissance économique et militaire en attendant des jours meilleurs ? »
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