Une enquête journalistique « révolutionnaire » a été publiée par l'hebdomadaire britannique Sunday Express. Selon l'expert sur des questions de sécurité russe, Mark Galeotti, les « espions » de Poutine travaillent afin de désintégrer le Royaume-Uni, en apportant assistance au Parti national écossais (SNP) et, en personne, à Nicola Sturgeon, leader du parti et la première ministre écossaise. D'après le journaliste, le Kremlin utilise ses agents spéciaux afin de soutenir des mouvements politiques et d'autres organisations bienveillantes envers Moscou ou qui lui sont tout simplement utiles. L'auteur de la « recherche » a évidemment mis de côté les nombreux exemples de l'influence des États-Unis ou bien d'autres pays européens défendant leurs propres intérêts par le biais d'organismes à but non lucratif.
Mark Galeotti ne se pose pas de questions, quel est l'intérêt pour la Russie d'influencer la désintégration du Royaume-Uni, tout est parfaitement évident : Poutine bénéficiera de l'indépendance de l'Écosse puisque cela mènera à l'affaiblissement du Royaume-Uni et de l'Otan.
Le Sunday Express a même fait une liste des faits « incontestables » sur l'implication de la Russie dans la préparation de l'opinion publique à l'occasion du référendum écossais qu'ils ont appelé « la chronologie de l'implication » (timeline of meddling) qui est censée dévoiler le long travail de ces fameux « espions » russes. Par exemple, fin 2013 et début 2014, l'agence de presse russe RIA Novosti, pendant six mois, a publié au moins 210 articles au « contenu antibritannique et propagandiste au sujet de la sortie de l'Écosse du Royaume-Uni », souligne l'édition. Il ne reste qu'à applaudir cette minutieuse analyse. Croisons les doigts pour que les auteurs de la « recherche » se mettent la prochaine fois à compter les articles publiés par les éditions britanniques sur la situation en Écosse.
« Il est souvent difficile de déterminer où se termine l'activité des services de renseignement de la Russie et où commence l'activité de ses autres entreprises, mais souvent cela ne fait aucune différence, puisque le Kremlin garde tous ses instruments ensemble, tous les instruments sont interchangeables », continue l'analyste.
Apparemment, le passé de Poutine lié aux services secrets de la Russie semble ne pas laisser tranquilles les experts occidentaux. Le tabloïd The Sun soutient le Sunday Express et ne s'interdit pas de compléter ces informations sur l'activité des espions russes en évoquant la première image du président qui leur vient en tête à savoir Poutine au KGB:
« Les leaders politiques britanniques deviennent des cibles de Poutine : l'ex-chef du KGB utilise ses méthodes des services spéciaux pour trouver des dossiers sur eux. Au premier lieu, sur Boris Johnson. Ils récoltent des données, jusqu'aux détails sur leur vie privée. »
Tout cela est bien confus car tous ces experts et journalistes ne sont pas prêts de dévoiler leurs sources qu'ils qualifient de « proches de », puisqu'elles « voulaient rester anonymes ».
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