Dans une interview exclusive accordée au Wall Street Journal titrée « Ash Carter dit que Poutine rend les tentatives des USA de coopérer avec la Russie plus difficiles », le chef du Pentagone sortant a estimé que l'État américain ne pouvait pas améliorer ses relations avec la Russie « comme il y aspire », ceci à cause du président russe qui s'acharne prétendument à mettre des bâtons dans les roues américaines.
« Je crois que cela devenait de plus en plus évident sous la présidence de Poutine », a affirmé M. Carter accusant ce dernier d'avoir adopté une stratégie spéciale nuisible aux États-Unis. « L'un des facteurs par lequel il mesure le succès de sa politique, ce n'est pas un résultat concret, c'est la création d'un niveau précis de malaise pour le reste du monde ».
Ce qui empêche d'établir des passerelles avec les dirigeants russes, a-t-il audacieusement lancé s'apprêtant à quitter son poste.
De surcroit, le plus sérieux péché russe est sans aucun doute pour lui la campagne militaire en Syrie — n'est-ce pas parce que Moscou lutte contre l'opposition dite « modérée » soutenue par Washington ? Cela semble bien le cas.
Les vieux refrains ont été repris, semble-t-il ? Des représentants américains ont à plusieurs reprises accusé la Russie d'avoir bombardé des civils et non les positions de Daech, mais n'ont-ils pas tout inversé ? Car c'est la coalition dirigée par les États-Unis qui a dû reconnaître tout récemment quelque 200 morts « involontaires » parmi les civils… Et peut-être le bilan sera-t-il encore revu à la hausse.
Malgré l'absence de preuves, le chef du Pentagone ne reste pas passif face au problème russe d'une envergure « globale ». Ainsi, il a déjà demandé au Congrès et à l'administration de Donald Trump de poursuivre le financement des programmes censés aider les alliés européens des États-Unis à se protéger contre « l'ingérence russe ».
« Nous devrons démontrer en Europe des qualités de chef nécessaires pour garder l'Otan unie puisque séparer l'Alliance, et en détacher certains membres, est l'un des objectifs de la Russie », ajoute-t-il, sans jamais se fatiguer d'accuser cette dernière.
Dommage que son avis n'ait pas été partagé par les électeurs américains ce qui lui aurait potentiellement permis de garder son poste…
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