Après la publication des listes de sanction de la Maison Blanche, le Bild s’est intéressé à l’une des personnes de la liste, une jeune Russe. Le tabloïde a mis en lumière la fabrique à trolls du Kremlin.
« Cette jeune fille est la principale hacker de Poutine? Alissa Chevtchenko aurait aidé Poutine à manipuler les élections américaines », lit-on au début de l’article.
« Alissa n’est pas la première jeune fille russe travaillant dans le cyber espace dans l'intérêt de Poutine », poursuit le Bild, avant de faire part de sa propre « enquête journalistique », son scoop, directement à partir de la scène du crime, de la Russie.
«”Poutine est génial! Les Ukrainiens sont des fachos”, ”l’Europe est en déclin!”, voilà seulement une partie des commentaires écris par la jeune fille sur ordre du Kremlin », annonce le Bild.
Et c’est sans doute grâce à ces commentaires que la Russie a influencé la présidentielle américaine.
Perle du reportage: l’opération spéciale des journalistes allemands. « En juillet 2016, le Bild s’est rendu à la fabrique de trolls à Saint-Pétersbourg où avait travaillé Mme Chevtchenko. 400 jeunes âgés de 20 à 30 ans travaillent à la ”fabrique” 24 heures sur 24 payés de 640 à 800 roubles par mois. Une somme importante en Russie », résume le Bild.
Difficile de s’imaginer un jeune Russe travailler pour 680 roubles (10 euros) même par jour. Il est donc étrange que les journalistes n’aient pas écrit que les jeunes hackers œuvrent à la Loubianka, ancien siège du KGB, pour un bol de riz.
Les internautes russes ont déjà réagi par des mèmes en plaisantant, affirmant que les hackers russes avaient « cassé » le lac de Tchoudsk (Peïpous), faisant référence à la bataille du lac Peïpous ou la Bataille sur la glace.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, n’a pas pu se retenir de commenter l’article à ce point hilarant pour n’importe quel Russe.
« Il paraît que même si les ”hackers russes” ont piraté quelque chose aux États-Unis ce n’était que deux éléments: le cerveau de Barack Obama et le rapport sur les ”hackers russes” », a ironisé Maria Zakharova.