Dans un rapport du renseignement américain sur la cyberactivité « malveillante » de la Russie à l'approche de la présidentielle aux États-Unis, des centaines de points d'accès de Tor (le projet Tor est un réseau informatique superposé mondial permettant d'anonymiser la source d'une session de navigation Web ou de messagerie instantanée) ont été qualifiés de suspects.
Le fruit de sa recherche est contenu dans l'article titré « Le gouvernement US croit que des milliers d'hackers russes lisent probablement mon blog. Ils ne le font pas ».
Le fait est que 367 adresses (environ 42% de la liste) sont des nœuds de sortie du réseau anonyme Tor — les derniers serveurs dans la chaîne de la connexion, effectuant le rôle du maillon principal entre le client de Tor et l'Internet public.
Le rapport préparé par la CIA, le FBI et la NSA et dont la version abrégée a été publiée le 6 janvier, affirme que le président russe Vladimir Poutine en personne a donné l'ordre de lancer une campagne visant à influer sur le processus politique aux États-Unis et à discréditer la candidate démocrate Hillary Clinton. Le renseignement accuse notamment la Russie d'avoir piraté les sites du Parti démocrate, et ce tout en refusant de fournir les preuves en raison du « caractère secret » du document.
En cela, les conclusions du renseignement américain sur les « opérations secrètes russes pour miner l'élection » se révèlent basées sur des sources telles que des reportages de la télévision russe ou les réseaux sociaux. Pratiquement la moitié du rapport est consacrée à la chaine de télévision russe RT et à l'agence de presse Sputnik. Certaines informations appelées à appuyer leurs dires datent d'il y a cinq ans.
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