« Ceux qui s'appliquaient à la primaire de la droite ont mis du temps à restaurer la confiance dans l'instrument. En constatant que c'est dans la toute dernière période qu'on a vu apparaitre, émerger, se renforcer la candidature Fillon alors que pendant des semaines, des mois même, triomphait la perspective d'une candidature Juppé. Voire même, d'un retour de Nicolas Sarkozy. Donc c'est vrai que l'instrument sondage, certains quotidiens, je pense au Parisien, ont décidé de moins y recourir dans leur travail d'information. Cet instrument-là a été un peu démonétisé par la primaire de la droite ».
« Il y en a un qui le fait vraiment pour la gagne, comme on dit familièrement. Et l'autre pour témoigner et ne pas se faire oublier, et éventuellement pour se faire adouber comme ministre. Sur le plan idéologique, il n'y a pas grosse différence, c'est un peu deux personnalités qui viennent des étudiants antifascistes, des hostilités au FN, de la social-démocratie. Ils ne sont pas pour des solutions anti-européennes ou des propositions audacieuses sur le plan économique. Ils ont la même base de raisonnement, le même ADN social-démocrate centre gauche, pas de différence de ce point de vue-là ».
« Ce n'est pas quelqu'un qui est, comme Benoit Hamon ou Arnaud Montebourg, dans une position un peu de frondeur sur un plan de politique économique, parce qu'il est assez proche de Manuel Valls pour un programme social-démocrate. […] Ce n'est pas comme Hamon ou Montebourg, qui sont à la gauche du parti, qui préconise le discours traditionnel du parti : projet de transformation social radical, bâtir un éco-socialisme, une alter-Europe. […]. Tout ce jargon ne fait pas partie du bagage de Valls et de Peillon », conclu Marc Crapez.
Pour le chercheur en science politique, ces deux candidats sont les plus « intellectuels de tous les candidats socialistes » et leur rivalité relève surtout d'une prétention « théorique ». Les sept candidats devront se démarquer durant les trois débats télévisés qui arrivent presque coup sur coup, les 12, 15 et 19 janvier prochains. Reste à savoir si les spectateurs seront au rendez-vous, avec ou sans sondage ?
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