La Russie s'avère prête à travailler avec le président élu américain et son équipe en matière de règlement de la crise entre les deux pays, survenue indépendamment de la volonté de Moscou, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview accordée à RIA Novosti.
« Bien évidemment, nous avons perçu d'une manière positive la position de Donald Trump en faveur de la normalisation du dialogue avec la Russie, l'une de ses idées clé lors de la présidentielle américaine », a rappelé l'interlocuteur de l'agence.
Selon lui, ce sujet a été notamment évoqué lors de l'entretien téléphonique entre les deux dirigeants le 14 novembre dernier.
« La Russie est prête à travailler dans différents formats, sans pour autant brusquer les choses, vu que Donald Trump est actuellement préoccupé par la formation de sa nouvelle équipe », a expliqué M. Lavrov, ajoutant que l'organisation de la rencontre au sommet nécessitait un temps spécifique et qu'il fallait attendre le 20 janvier 2017, date officielle de l'investiture du président élu des États-Unis.
« Les discussions de plusieurs questions clé du monde actuel ont été transformées en format G20, beaucoup plus représentatif, avec la participation de pays en voie de développement. Et le dernier sommet du G20 à Hangzhou sous la présidence de Pékin a montré son efficacité », a reconnu le ministre russe.
Pour lui, les institutions du type Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et BRICS sont montées en puissance.
« Nous sommes persuadés que le travail commun avec nos partenaires dans ces institutions, appuyé sur le droit international et la Charte des Nations unies, répond aux exigences de nos peuples et favorise le passage à des initiatives positives et unificatrices à l'échelle mondiale et régionale », a notamment affirmé le chef de la diplomatie russe.
Pour cela, Moscou a toujours appelé à dresser des contacts des plus étroits entre les ministères de la Défense russe et américain pour résoudre le conflit en Syrie. Ainsi, d'après M. Lavrov, malgré toutes les déclarations de Barack Obama affirmant que la lutte antiterroriste nécessite des efforts appropriés, « Washington a toujours été lent à réagir aux initiatives du Kremlin, notamment concernant l'échange d'informations sur les coordonnées des positions de Daech, tout en faisant remarquer que Moscou effectuer des frappes qui rataient ».
De plus, « les partenaires avaient honte d'accepter un partenariat militaire direct avec Moscou » en ce qui concerne le conflit syrien. Le ministre russe a évoqué l'exemple du Centre russo-américain de notification rapide à Genève, qui avait fonctionné de mars à juillet 2016, déplorant l'existence de « traces » relevant de la guerre froide dans la conscience de certains membres de l'administration Obama.
« Le 18 décembre, le secrétaire d'État américain John Kerry dans une interview accordée au Boston Globe a ouvertement reconnu que c'était bien des membres du gouvernement américain, qui étaient catégoriquement contre le partenariat avec la Russie, qui étaient les premiers coupables de l'échec de la création du groupe conjoint exécutif », a rappelé Sergueï Lavrov.
D'après lui, il relève du choix de Washington de ne finalement pas avoir procédé à la distinction des terroristes des soi-disant « modérés ».
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