Les services secrets russes et syriens encourageraient les migrants arrivés en Allemagne à commettre des agressions sexuelles en vue de déstabiliser la chancelière Angela Merkel, qui brigue un quatrième mandat, a déclaré Gustav Gressel, spécialiste de la Russie au Conseil européen des relations internationales.
« Un petit nombre de réfugiés liés au Kremlin et aux services de sécurité syriens pourraient être mobilisés pour monter l'opinion publique contre la chancelière (…) Comment Mme Merkel réagirait-elle alors? Quelles seraient les conséquences pour l'élection au Bundestag? Bien sûr, ce n'est qu'un exemple extrême, mais c'est du domaine du possible », a indiqué l'expert dans une interview au journal allemand Bild.
Et de rappeler les agressions sexuelles commis par des migrants à Cologne lors des célébrations de la Saint-Sylvestre au début de l'année 2016.
« Et si des événements semblables se répétaient lors d'un festival d'été avant les élections d'automne prochain ? », a alors demandé M. Gressel, en affirmant toutefois par la suite que ses propos avaient été sortis de leur contexte et que l'interview accordée au journal allemand avait été reprise, de manière déformée, par les journalistes d'autres éditions.
Les renseignements allemands ont par ailleurs accusé cette année les services secrets russes de mener des campagnes internationales de cyberattaques à des fins d'espionnage et de sabotage, affirmant notamment que la chambre basse du parlement et des partis politiques d'Allemagne ont été visés.
Les médias ne cessent de signaler les tentatives du Kremlin d'instrumentaliser les flux de réfugiés syriens à destination de l'Europe, et la chancelière allemande craint, pour sa part, que Moscou puisse interférer dans les législatives, prévues en 2017, par le biais de cyberattaques ou d'actions de désinformation. Elle avoue redouter la possibilité de voir se produire en Allemagne des piratages informatiques similaires à ceux ayant visé le Parti démocrate américain et sa candidate, Hillary Clinton.
« Les cyberattaques ou les attaques hybrides, selon la doctrine russe, font désormais partie de notre vie quotidienne, nous devons vivre avec », a déclaré Mme Merkel devant la presse fin novembre.
Le président de l'agence allemande de sécurité intérieure, le BfV, Hans-Georg Maassen, prend lui aussi « très au sérieux » les risques d'attaque informatique et de « perturbations » des élections allemandes en septembre 2017.
« Les opérations de désinformation d'origine russe se sont multipliées depuis le début de la crise ukrainienne (…) Nous sommes inquiets », a-t-il reconnu.
Ces derniers temps, Moscou fait face à des accusations de recours aux services de pirates informatiques et d'instrumentalisation des flux de migrants. Le président russe Vladimir Poutine rejette toutes ces allégations en les qualifiant de ridicules.
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