Ils se sont donc penchés sur le perfectionnement de l'homme afin qu'il devienne moins sensible aux facteurs ayant une incidence dans l'espace. Parmi les travaux à mener par les établissements de la compagnie d'État Roscosmos et l'Agence fédérale des organisations scientifiques (FANO), on trouve donc la "cyborgisation" — c'est-à-dire le remplacement des organes humains par des analogues qui résisteront mieux aux conditions spatiales.
Selon Oleg Orlov, directeur de l'Institut des problèmes biomédicaux affilié à l'Académie des sciences de Russie, ce programme effectuera des recherches fondamentales pour la conception des futures technologies qui seront nécessaires au cours des expéditions interplanétaires.
Les facteurs empêchant la colonisation des planètes du système solaire et au-delà de ses frontières sont relativement nombreux. Par exemple, les scientifiques cherchent activement un moyen de protéger l'équipage des radiations solaires sans avoir à remplir les parois du vaisseau d'une couche de plomb d'un mètre d'épaisseur. Les expéditions de longue durée posent également problème à cause de l'absence du champ magnétique terrestre habituel pour l'organisme humain, de gravité ou encore de protection contre les astéroïdes.
Le directeur de l'Institut des problèmes biomédicaux souligne que le recours à la cyborgisation a été évoqué pendant la conférence internationale sur la médecine et la biologie spatiale début décembre.
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