Elle a expliqué que l'incertitude sur le futur du Royaume-Uni avait plusieurs raisons : premièrement, ces membres se sont investis beaucoup dans ce pays, personnellement ainsi que professionnellement. Et de rajouter :
« C'est inquiétant parce que, par conséquent, certains Français ont été soumis à un traitement négatif ou agressif », a déclaré Mme Bermann dont les propos ont été publiés dans un rapport de la Chambre des lords.
L'ambassadrice française a affirmé qu'elle et ses collègues avaient reçu des témoignages d'abus suite au vote du Brexit venant après des décennies où le pays été considéré comme « une réussite en termes de dynamisme et de respect des autres ».
Selon les appréciations de Mme Bermann, environ 300 000 Français habitaient en Grande-Bretagne et en Irlande du Nord et leur vision des choses a changé suite au référendum sur le Brexit :
« Certains d'entre eux m'ont dit qu'avant le 23 juin ils se sentaient comme des londoniens et maintenant ils se sentent comme des étrangers, ce qui est différent. Plusieurs expriment leurs sentiments de tristesse et attendent les réponses », a-t-elle déclaré.
« Le gouvernement a une obligation morale d'assurer la certitude et la clarté juridique à tous les membres de l'UE qui travaillent, habitent et font leurs études au Royaume-Uni dont la contribution à la vie culturelle et économique du Royaume-Uni est tellement significative », lit-on dans le rapport.
En outre, dans le document, le comité de la Chambre des Lords appelle le gouvernement à expliquer ses mesures pour lutter contre la xénophobie et prévient également que les collaborateurs de l'UE ont comblé les lacunes du marché du travail qui ne peuvent pas être remplies par des Britanniques :
« L'inquiétude des ressortissants de l'UE ressemble à celle qu'éprouvent les ressortissants de la Grande Bretagne habitant dans d'autres pays de l'UE. L'évidence de leur détresse qu'on a reçue est frappante », lit-on dans le document.
Le rapport a également rassemblé des témoignages de Britanniques qui habitent dans d'autres pays-membres de l'UE, environ 1,2 million de personnes.
Cependant, la première ministre britannique Theresa May a répété plusieurs fois qu'elle voulait protéger le statut des ressortissants de l'UE qui habitent déjà au Royaume-Uni, pourtant elle n'est pas encore allée jusqu'à leur garantir des droits.
Elle a promis de débuter une période de négociations sur la sortie de l'UE, en déclenchant l'article 50 du Traité de Lisbonne, vers mars 2017.
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