Nos problèmes de santé déjà prévisibles à l'âge de trois ans

Telle est la conclusion d'une équipe de chercheurs des universités Duke ( USA ) et d'Otago ( Nouvelle-Zélande ), ainsi que du King's College de Londres.

Les scientifiques ont étudié la vie d'un millier de personnes de la ville néozélandaise de Dunedin nés la même année, de 3 à 38 ans. Pendant l'enfance, chaque enfant participait à un examen de 45 minutes des symptômes neurologiques relatifs au développement intellectuel, verbal et moteur. Les examinateurs ont également évalué les enfants selon des paramètres tels que la tolérance à la frustration, l'agitation et l'impulsivité. Le tout a permis de constituer un indice nommé « santé du cerveau ».

Toutes ces informations ont été sauvegardées et les chercheurs ont donc pu les comparer à d'autres bases de données — les cartes médicales, les informations des services sociaux et la base judiciaire. Il s'est avéré que les enfants avec un indice bas de « santé du cerveau » ont été confrontés, en grandissant, à de nombreux problèmes qui représentent la majeure partie des dépenses sociales.

La loi de Pareto a été prouvée une fois de plus ( le principe des 80-20 selon lequel 80 % des effets sont le produit de 20 % des causes ) car un cinquième des sujets suivis accumule 81 % de condamnations, les trois quarts des ordonnances médicales, les deux tiers des allocations sociales, et plus de la moitié des cas de séjour à l'hôpital et des cigarettes fumées.

Le professeur Terrie Moffitt du King's College de Londres précise: « Notre objectif est d'être capables à terme de prédire quels enfants seront confrontés à des problèmes. Nous pourrions alors tenter d'intervenir dès le plus jeune âge pour changer leur trajectoire de vie. Nos études montrent clairement ce qui arrive quand cela n'est pas fait. »

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