Jeudi, le chef du renseignement allemand Hans-Georg Maaßen a mis en garde contre le danger d’attaques cybernétiques et de propagande depuis la Russie.
En novembre, les services spéciaux avaient déjà évoqué la menace d’intensification de l’activité des hackers russes à la veille des élections au Bundestag (parlement allemand) en automne prochain.
« Si je me souviens bien, même la chancelière allemande a commenté ce délire et l'a décrit comme tel. Moi je n’ai rien à ajouter », a déclaré M. Lavrov lors d’une conférence de presse. Il a également souligné qu’en termes de russophobie, les médias allemands étaient « au top de la planète ».
« Si l’on évoque les médias allemands, le rédacteur en chef du Bild m’a traité de "criminel militaire" et a exhorté (le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter) Steinmeier à refuser de me parler. Je laisse ça à la conscience des médias allemands qui, même si je ne voudrais offenser personne, "sont au top de toute la planète" du point de vue de la russophobie. J’ignore pourquoi, ceci étant tout à fait contraire aux bons sentiments amicaux qui règnent entre les Russes et les Allemands », déplore M. Lavrov.
La déclaration de Hans-Georg Maaßen concernant la menace de cyberattaques provenant de Moscou a été publiée par le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Répondant aux spéculations du renseignement allemand, qui avait précédemment brandi l’épouvantail d’attaques cybernétiques pouvant provenir de Russie, le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a alors indiqué que la Russie, en prévision des élections, faisait également face à des attaques menées depuis l’Europe, y compris depuis l’Allemagne.