« Le (Washington) Post n’a cité aucun cite et ne se porte pas caution pour la validité des conclusions du groupe PropOrNot à l’égard des médias concrets, l’article ne présumait pas non plus de telles allégations », lit-on dans la remarque du rédacteur ajoutée à la publication initiale de l’article.
D’après le Washington Post, le groupe PropOrNot a publié un rapport sur plus de 200 sites qui auraient publié des matériaux « contenant de la propagande russe ». D’après le groupe, certaines de ces actualités avaient initialement été publiées sur Sputnik et RT et contenaient dans le même temps de fausses informations.
A son tour, la rédactrice en chef de Sputnik et RT, Margarita Simonian, a démenti cette information dans une interview à la chaîne CNN.
Selon elle, Sputnik et RT « n’ont jamais était impliqués dans cette sorte d’activité et c’est sans doute pour ça que le Washington Post n’a pu apporter aucune preuve », a confié à CNN Margarita Simonian.
Et de souligner que le Washington Post n’a pas contacté RT afin de recueillir des commentaires pour son article.
Le site Intercept souligne à son tour que le site PropOrNot avait donné une grande liste des organisations qui auraient été liées au groupe, pourtant, la plupart d’entre elles ont déclaré que ce n’est qu’après la publication de l'article dans le Washington Post qu’elles ont entendu parler du groupe.
Margarita Simonian n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’ironie de la situation:
« Le plus ridicule est que les journalistes "top niveau" du Washington Post qu’on nous cite à titre d’exemple ont publié il y a deux semaine un mensonge sur Sputnik et RT. Et après avoir été montrés du doigt par nous et une centaine de personnes sur les réseaux sociaux, ils ont été contraints de reconnaître qu'il s'agissait d'un fake ».
David Kramer, directeur de l'Institut McCain et ex-président de l’ONG Freedom House, qui a proposé de fermer Sputnik et Russia Today pour faire taire la machine à ré-informer russe, a également proposé de faire la distinction entre les « vrais » journalistes et ceux de Sputnik et RT.
« Par exemple, les journalistes de RT aux États-Unis essayent de faire partie d’un dialogue conventionnel entre les journalistes et les porte-paroles des structures étatiques américaines. Ils essayent de semer le doute dans les esprits de la population, insinuant que le gouvernement ne dit pas la vérité et prétendant qu'il y a une autre vérité. Nous devons tracer une ligne entre les vrais journalistes comme ceux du Voice of America (La Voix de l'Amérique, contrôlé directement par l’État, ndlr), de la radio Liberté, du New York Times ou du Washington Post et ceux travaillant pour Sputnik ou RT », a déclaré David Kramer.