Le «Daechstan» syrien, est-il bien réel?

© REUTERS / Abdalrhman IsmailSmoke rises after strikes on the rebel-held besieged neighbourhoods of eastern Aleppo
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Le terme «Daechstan» proposé par Jean-Marc Ayrault, a déjà fait couler beaucoup d'encre et a fait également l'objet d'un entretien de Sputnik avec Gérard Bapt, député du Parti socialiste (PS) et président du Groupe d'amitié France-Syrie.

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Selon le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault, la stratégie russe, surtout le soutien au président Bachar el-Assad, sur le sol syrien pourrait conduire à un « Daechstan » en Syrie. Selon lui, la Russie entretiendrait l'instabilité en Syrie, ce qui jouerait en faveur de Daech, ce qui pourrait conduire à une partition de la Syrie avec la constitution d'un vrai « Daechstan ». Ce risque est-il bien réel? Sputnik a contacté Gérard Bapt, député PS et président du Groupe d'amitié France-Syrie.

« Je pense que Jean-Marc Ayrault est mal informé, parce qu'aujourd'hui partout, l'État islamique est en recul », a-t-il estimé. « Ce qui est en jeu c'est pour l'avenir de la Syrie l'unité territoriale, l'intégrité de la Syrie dans ses frontières actuelles, peut-être bien entendu au gré d'une décentralisation sur telle ou telle région, ce qui avait été déjà engagé par un certain nombre de réformes administratives ».

Pendant très longtemps, Daech a profité de la porosité entre un certain nombre de groupes qui sont aussi des djihadistes comme al-Nosra, poursuit M. Bapt. À cet égard, il importe de reconnaître la responsabilité de ceux qui arment ces groupes.

« Il faut bien entendu constater la responsabilité de ceux qui arment ces groupes, qui parfois d'ailleurs s'en prennent à des opposants plus modérés, comme cela a été le cas encore dans un certain nombre de provinces syriennes en dehors même parfois de la présence de Daech ».

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Il y a eu récemment des déclarations, y compris de manière assez surprenante et bienvenue de l'Arabie saoudite, disant qu'il fallait maintenant aller vers une solution politique, alors qu'il y a quelques semaines les représentants soit de l'Arabie saoudite soit du Qatar disaient qu'il fallait continuer à armer les groupes islamistes, souligne-t-il.

« Il va falloir trouver une transition politique et en tenant compte bien entendu de l'État syrien, tel qu'il existe et qui est personnifié aujourd'hui par le président Assad », résume le député.

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