Suite à sa défaite au référendum, le premier ministre italien Matteo Renzi démissionne, mais l'Italie reste confrontée à des problèmes, qu'il s'agisse des impôts, de la bureaucratisation excessive, de l'immigration ou du chômage, et Sputnik a sollicité l'avis d'Alfonso Celotto, professeur de droit constitutionnel à l'Université de Rome III, sur l'évolution de la situation.
« Nous ne pourrons sans doute voter pour un nouveau gouvernement que dans une année au plus tôt, car une nouvelle loi électorale est désormais nécessaire qui n'est toujours pas adoptée. Aussi, aurions-nous un gouvernement technique qui ne travaillerait que douze ou dix-huit mois. Cela pourrait même être de nouveau le cabinet Renzi », a supposé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'explique que cela serait nécessaire pour pouvoir annoncer des élections en octobre 2017 ou en février 2018.
« Quoi qu'il en soit, le futur gouvernement devra bénéficier d'un puissant soutien politique (…). Un gouvernement faible ne renforcera pas la crédibilité de l'Italie dans le monde », a indiqué l'universitaire.
Selon lui, tout nouveau gouvernement italien devra normaliser ses relations avec Bruxelles et résoudre ses problèmes financiers.
« L'économie nationale est stagnante. Sa dette est énorme. Aussi, faut-il agir. Cela se rapporte également à l'avenir de l'Union européenne », a souligné M. Celotto.
Le professeur a relevé qu'avant 2004, tous étaient des européistes, devenant par la suite progressivement des eurosceptiques de plus en plus préoccupés.
« Il faut voir ce que deviendra le Royaume-Uni après le Brexit, et si tout va bien, il n'est pas à exclure que d'autres pays suivent son exemple… Néanmoins, cela n'est pas directement lié au référendum », a conclu l'interlocuteur de Sputnik.
Le premier ministre italien Matteo Renzi a annoncé lundi matin sa démission après le rejet massif de sa réforme constitutionnelle qui prévoyait une réduction drastique des pouvoirs du Sénat, une limitation des prérogatives des régions et la suppression des provinces, l'équivalent des départements français.
Une large majorité de la classe politique italienne, de la droite classique aux populistes du Mouvement 5 Etoiles (M5S) ou de la Ligue du Nord, en passant par tous les extrêmes et même des « frondeurs » du Parti démocrate (PD) de M. Renzi, avait appelé à voter « non », en dénonçant une trop forte concentration des pouvoirs dans les mains du chef du gouvernement.
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