Il est inutile de faire passer tout internaute qui a partagé une information inventée pour un membre d'un « complot russe », écrit le journaliste Mathew Ingram, du magazine Fortune.
Il s'agit notamment de deux études, indépendantes l'une de l'autre, relayées récemment par le Washington Post. Selon ce quotidien, leurs auteurs seraient convaincus que la Russie « aurait utilisé des plateformes technologiques américaines » pour propager des fake news, susceptibles d'exercer un impact négatif sur la campagne électorale d'Hillary Clinton, tout en avantageant son rival Donald Trump.
L'un de ces groupes est lié au Foreign Policy Research Institute, organisme financé par des adeptes de la « guerre froide », qui composent également la majorité de ses membres. L'autre qui se nomme PropOrNot est inconnu du grand public, pour ne pas dire de tous. Ce dernier groupe a publié une « liste noire » de sites qui auraient diffusé la « propagande russe » parmi les Américains. Ces sites, au nombre de 200, auraient été visités par 15 millions d'utilisateurs aux États-Unis.
A signaler que Mathew Ingram n'est pas le seul à qui cette liste a paru « louche ».
« Le WP publie une liste noire rédigée par PropOrNot sans même demander d'où elle provient. Des chercheurs quelconques », s'est étonné Adam Johnson, collègue de M. Ingram.
Ces « experts » anonymes décrivent des groupes de « trolls » à la solde de Moscou, de ces « idiots utiles » qui partagent des articles pro-russes sur les réseaux sociaux qui ne sont forcément pas contrôlés par la Russie » et cela est aussi, selon lesdits experts, une partie de la « campagne de propagande » russe.
D'après Mathew Ingram, on pourrait décrire ainsi toute personne qui saute sur des titres à sensation, un comportement qu'on retrouve chez des millions d'internautes.
Lors de la course électorale à la Maison Blanche, Washington accusait Moscou d'essayer d'influer sur les résultats de la présidentielle. Le président russe Vladimir Poutine a qualifié ces accusations d'hystérie, attisée par les autorités américaines pour détourner l'attention de leurs concitoyens des problèmes effectifs du pays.
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