Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est persuadé que la proposition de Paris de condamner Damas pour l'utilisation éventuelle d'armes chimiques ne fera pas avancer la réalisation des accords conclus précédemment sur le dossier syrien.
« Nous ne devrions pas évoquer la nécessité de la guerre totale contre le régime (de Damas), comme le fait mon homologue français (Jean-Marc Ayrault). Mieux vaut parler de la mise en œuvre des approches de la communauté internationale, convenues de manière collective, équilibrées et visant un règlement politique», a annoncé aujourd'hui M. Lavrov devant les journalistes.
Cette déclaration intervient en réponse aux propos du ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, qui a déclaré que Paris envisageait d'adopter la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Syrie dans le cadre de l'utilisation d'armes chimiques dans la région. Parallèlement, la partie française en accuse Damas.
Pourtant, l'ambassadeur russe auprès de l'Onu Vitali Tchourkine est persuadé que le rapport en question n'a pas de valeur juridique et est peu convaincant.
M. Tchourkine a notamment indiqué que les conclusions du rapport n'étaient pas définitives et ne pouvaient pas être considérées comme des accusations ayant des conséquences juridiques. Dans le même temps, le diplomate russe a appelé Damas à ouvrir « une large enquête nationale » concernant l'utilisation d'armes chimiques en vertu de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.
En outre, les experts du ministère russe de la Défense ont confirmé cette semaine l'utilisation par les terroristes des armes chimiques dans le sud-ouest d'Alep.
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