« Je suis persuadé que nous avons considérablement progressé dans la direction de la normalisation de nos relations », a déclaré le leader turc sur la chaîne israélienne privée Channel 2, dans une des rares interviews diffusée lundi soir que le chef d’État turc a accordée à un média de ce pays.
M. Erdogan a refusé de reconnaître le statut terroriste du Hamas, ajoutant qu’il était en contact permanent avec ses responsables. Selon le président turc, le succès des négociations n’est possible que dans l’éventualité où les représentants du Hamas seraient présents à la table de négociations de concert avec ceux du Fatah, mouvement avec lequel Israël a vainement tenté de négocier dernièrement.
Ces dernières déclarations surviennent alors que la Turquie et Israël se sont récemment réconciliés après une brouille de six ans provoquée par un assaut meurtrier des forces israéliennes contre une flottille turque cherchant à briser le blocus de la bande de Gaza.
Israël et la Turquie ont procédé la semaine dernière à la nomination réciproque d'ambassadeurs, mettant fin à une crise née de l'assaut mené en 2010 par les forces spéciales israéliennes contre le Mavi Marmara, un bateau turc faisant partie d'une flottille qui se dirigeait vers la bande de Gaza.
Commentant sa récente déclaration concernant la politique d’Israël à l’égard des Palestiniens, Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu'il était « déplacé de se demander qui était le plus barbare », apprend-on de l’AFP.
En juillet 2014, en pleine intervention israélienne à Gaza (opération baptisée « Bordure protectrice » par le gouvernement israélien), M. Erdogan avait accusé l’État hébreu d'avoir « surpassé Hitler en matière de barbarie », provoquant un tollé.