Si auparavant on a parlé de la piste russe dans la campagne électorale américaine, des cyber-attaques menées « par des hackers russes » et de l'implication de la Russie dans le Brexit, désormais Moscou s'avère régner sur l'espace européen en « plaçant » ses protégés dans les bureaux présidentiels. Certes, il est dur d'accepter le sentiment « prorusse » dominant chez les peuples de certains pays européens et d'en comprendre les raisons mais heureusement il y a toujours un plan B: accuser la Russie.
Les médias sont restés perplexes suite à la victoire du candidat du Parti républicain à la présidentielle américaine, mais le vent « prorusse » semble déjà s'être envolé plus loin. Premièrement, le candidat du Parti des socialistes de Moldavie Igor Dodon, « largement soutenu par les Russes », accède au pouvoir, puis on observe le candidat bulgare également « russophile » Roumen Radev remporter le second tour de l'élection.
Russophile, prorusse: c'est déjà des éléments de langage courant pour les médias européens. En quête de titres frappants, la presse ne réfléchit pas trop et place ces mots de la rhétorique antirusse en tête des articles: « Bulgarie. Les Bulgares ont largement élu un président pro-russe », écrit Ouest France craignant que le président nouvellement élu plonge le pays dans une période d'incertitude.
Le Figaro rappelle que M. Radev n'est que novice en politique, et Le Parisien de son côté ne fait qu'étonner dans son article « Bulgarie: Roumen Radev, un socialiste russophile, élu président » que ce « Roumen Radev, sans étiquette mais soutenu par les socialistes, s'est déclaré favorable à une levée des sanctions européennes contre la Russie et estime que "la Crimée est de fait russe" ».
Et pour la presse anglo-saxonne? « La Russie décidée à profiter des votes en Bulgarie et en Moldovie », affirme The Irish Times suggérant que l'ire envers les gouvernements pro-UE aide les candidats pro-Kremlin…
Et Euronews s'interroge déjà sur une éventuelle coopération entre Moscou et Sofia dans un article éloquemment intitulé « Bulgarie: élection d'un président russophile, satisfaction à Moscou ».
C'est ça alors? On évalue tel ou tel président à partir de ce critère, son attitude envers Moscou? Les médias se déversant sur les pays qui prétendument tournent le dos à la Russie, ce alors que la majorité de ces pays ont toujours été… comme ils le disent, « pro-russes »?
Mais une fois qu'un candidat avec des idées NON hostiles à la Russie prend les commandes, l'Occident enrage. Enrage et nie la réalité parce que c'est la seule chose qu'il peut faire — sans parler de l'accepter, ce qui n'est bien évidemment même pas une option.
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