En Moldavie, la victoire a été obtenue par le charismatique Igor Dodon. En passant, il s'agissait de la première élection présidentielle au suffrage universel direct depuis 1997. Le candidat prorusse du Parti des socialistes de Moldavie l'emporte sur la rivale de la coalition pro-occidentale Maia Sandu (coalition au pouvoir depuis 2009) avec environ 53 % des voix contre près de 47 %. Le taux de participation au second tour a été plus élevé qu'au premier (53,27 % contre 49,18 %). Les médias occidentaux reconnaissaient que le candidat prorusse était favori mais « espérait » que la diaspora moldave vivant en Europe pourrait éventuellement faire la différence, notamment via la diaspora vivant en Italie (pays accueillant la plus importante diaspora moldave en Europe occidentale) et qui représente plus ou moins 150 000 personnes. Mais les mêmes médias ont oublié d'indiquer que la plus importante diaspora moldave à l'étranger se trouve en Russie: sur une population totale du pays de 3,5 millions d'habitants, plus de 500 000 citoyens de Moldavie vivent et travaillent sur le territoire russe et ont largement soutenu la candidature d'Igor Dodon.
En Bulgarie, le second tour des élections présidentielles a été remporté par Roumen Radev, candidat indépendant soutenu par le Parti socialiste bulgare et général des forces armées aériennes, lui aussi haut la main: près de 60 % des voix sur sa rivale Tsetka Tsatcheva (environ 36 %), issue du parti au pouvoir orienté sur les intérêts atlantistes. Enfin près de 4 % des votants ont voté contre tous. Le président élu Radev, que les uns appellent comme étant pro-russe, d'autres comme étant un sympathisant du rapprochement avec la Russie, estime en effet que la politique des sanctions antirusses doit cesser. Il est partisan également du renforcement des liens économico-commerciaux avec la Russie, forts dans le passé et beaucoup moins aujourd'hui, ce qui selon lui pénalise l'économie bulgare. Une approche soutenue par un large nombre de ses compatriotes. Fort de ce soutien qui traduit aussi la déception d'une partie importante des citoyens bulgares de leur membership au sein de l'Europe bruxelloise. Sur un autre sujet, le nouveau président bulgare estime également que la « Crimée est de fait russe ». Position au minimum logique mais ayant choqué nombre de « bien-pensants » atlantistes.
Evidemment ces victoires en Moldavie et en Bulgarie sont avant tout celles du bon sens. Et aussi des leaders souhaitant défendre en premier lieu les intérêts de leurs peuples. Des peuples revendiquant plus de justice, aussi bien chez eux qu'au niveau global, au moment où certaines forces souhaitaient ardemment faire monter les tensions existantes en flèche, en soutenant des extrémistes en tout genre, en faisant la propagande de guerre et en poursuivant la pratique d'une politique purement néocoloniale.
Quant aux « incertitudes » et aux peurs de certains représentants de cette même élite occidentale et comme dit précédemment: qu'ils s'y habituent. Le grand changement multipolaire désiré par la grande majorité de l'humanité se poursuivra, qu'ils l'acceptent ou non.
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