« Cette élection de Donald Trump ouvre une période d'incertitude ».
Si François Hollande a donné le ton, d'autres politiques français ont exprimé leurs doutes quant à cette élection. Ainsi, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a déclaré sur une chaîne française « qu'il (Trump, ndlr) provoque jusqu'à présent bien des inquiétudes . Et de poursuivre :
« Beaucoup de questions se posent. Nous sommes déjà dans un monde incertain, dans un monde même dangereux qui est en train de se transformer en profondeur ».
Bien que certains leaders n'aient pas réussi à cacher leur « incertitudes », il y a quand même ceux pour qui la victoire de Trump a sonné comme un cadeau tombé du ciel : parmi eux, le premier-ministre hongrois Viktor Orbán et le président tchèque Milos Zeman. D'avis que la victoire de Trump n'apportera pas aux relations tchèco-américaines que des bénéfices, le président tchèque Milos Zeman s'est malgré tout dit très heureux d'un tel dénouement :
« Je voudrais féliciter cordialement Donald Trump. (…) Il parle clairement, parfois rudement, mais avec clarté. Cela permet d'éviter ce que l'on appelle parfois le politiquement correct, » a déclaré Zeman lors d'une conférence de presse au Château de Prague.
Les leaders de l'Allemagne — en tant que pays-clé de l'UE — et de la Grande-Bretagne — dont la collaboration avec les États-Unis a toujours été marquée par des liens assez étroits du fait de leurs appartenances au monde anglo-saxon —, se sont montrés plutôt favorables dans leurs discours officiels.
Les Britanniques se disent prêts à ouvrir un dialogue constructif avec la nouvelle administration américaine. Ainsi, Theresa May a déclaré qu'elle espérait que la Grande Bretagne et les États-Unis poursuivraient « une relation long-terme et exceptionnelle basée sur les valeurs de la liberté, de la démocratie et de l'initiative :
« Nous sommes des partenaires forts et unis dans le commerce, la sécurité et la défense et nous le resterons. (…) J'attends avec impatience de travailler avec le président élu Donald Trump sur ces rapports étroits afin d'assurer la sécurité et la prospérité de nos nations pour les années à venir ».
« Sur la base de ces valeurs, je propose au futur Président des États-Unis, Donald Trump, une étroite coopération. Les États-Unis sont et resteront une base solide de la politique étrangère allemande », a-t-elle poursuivit.
Il est à noter que le premier-ministre italien Matteo Renzi avait déclaré en amont que même si Trump « menait une politique de la peur » et qu'il n'était pas d'accord avec lui, il n'avait aucune crainte.
Les résultats de la présidentielle américaine ont donc été reçus de manière diverse en Europe, certains se déclarant satisfaits, d'autres craignant pour l'avenir de leurs pays. S'il y a une leçon à tirer des réactions européennes, c'est bien que l'UE ressemble de moins en moins à une union.
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