Face au choix inattendu des Américains, le Guardian britannique essaie de comprendre qui seront les gagnants et les perdants de cette présidence.
Dans la première catégorie, on retrouve notamment le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant syrien Bachar al-Assad. Lors de sa campagne électorale, Trump a en effet déclaré que contrairement à Barack Obama, il pourrait s’entendre avec le leader russe. Le futur président américain a même affirmé qu’il était prêt à examiner la reconnaissance de la Crimée. En outre, il n’a pas reproché à la Russie des « cyber-invasions » comme l’ont fait les autorités américaines actuelles.
Quant à Bachar al-Assad, Donald Trump a déjà déclaré qu’il allait lutter en Syrie contre Daech et non contre le gouvernement syrien. Le républicain a également refusé de critiquer la campagne militaire russe en Syrie et n’a presque pas parlé des bombardements sur la supposée « opposition modérée ».
Parmi les bénéficiaires de la victoire de Trump, on trouve aussi le président chinois Xi Jinping. Ce dirigeant apprécie les critiques du républicain à l’égard de la politique de Barack Obama qui menace les intérêts de Pékin. Selon le Guardian, si les États-Unis diminuent leur présence dans la région, pour la Chine ce sera tout profit.
Cependant, un autre pays asiatique se retrouve parmi les perdants, et c’est le Japon. Trump a déjà déclaré que le Japon et la Corée du Sud doivent s’occuper de leur sécurité eux-mêmes, y compris dans le contexte d’une menace nucléaire éventuelle de la part de la Corée du Nord.
Le Mexique, voisin le plus proche des États-Unis, pourrait être une autre victime de la victoire du candidat républicain. Durant sa campagne, Donald Trump a promis d’ériger un mur le long de la frontière avec ce pays et d'expulser des millions d’immigrés clandestins en cas de victoire.
Toujours d’après le Guardian, en raison de sa vulnérabilité après le Brexit, l’Union européenne ne profiterait pas non plus de la présidence de Donald Trump. Dans la plupart des capitales européennes, la victoire du républicain a provoqué « une antipathie idéologique ». Ainsi, des fonctionnaires allemands, d’habitude très réservés, ont ouvertement déclaré que ce n’était pas le meilleur résultat des élections américaines. Et le président français François Hollande a dit que l’élection du républicain « ouvre une période d'incertitude ».