Par exemple, l'Arizona vote traditionnellement pour les républicains. C'est seulement en 1996 quand Bill Clinton avait été réélu que l’État avait voté pour le parti démocrate. Cette année-là, le président réélu avait obtenu 379 voix de grands électeurs contre 159 pour le républicain Bob Dole. Cette fois, même si l'Arizona n'est pas un État indécis les habitants sont encore hésitants et pourraient pencher pour la représentante de la famille Clinton.
Le Minnesota et le Massachusetts, eux, votent toujours pour le parti démocrate. Ils n'ont jamais fait défaut à leur préférence même quand l'Amérique entière était "contre" eux. Par exemple, en 1972, quand le républicain Richard Nixon a été réélu avec une avance écrasante (520 grands électeurs contre 17), l’État du Massachusetts était le seul à avoir voté pour le démocrate George McGovern. De son côté, le Minnesota s'était distingué en 1984 en soutenant Walter Mondale, et non le vainqueur incontestable – le républicain Ronald Reagan.
Selon les informations de différentes sources, ces États resteront fidèles aux démocrates en 2016.
Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur l'élection américaine et même compte tenu de la « division » en groupes, il est difficile de supposer qui remportera la course présidentielle. Une chose est sûre: il n'y aura pas de victoire absolue de l'un des parti comme ce fut le cas en 1972 et en 1984.
Le parti démocrate a également connu des victoires sans conteste: en 1962, quand le démocrate Lyndon Johnson est arrivé au pouvoir, 486 grands électeurs avaient voté pour lui contre 52 — qui avaient soutenu Barry Goldwater. Il avait été élu après l'assassinat mystérieux du président démocrate John Kennedy, et avait été soutenu par seulement dix des États traditionnellement républicains: l'Arizona, la Louisiane, le Mississipi, l'Alabama, la Géorgie et la Caroline du Sud.
Aux États-Unis, on distingue traditionnellement un troisième groupe d’États: les « swing states » ou États indécis. On les appelle également "États violets" à cause de la couleur qu'on obtient en mélangeant les couleurs symbolisant les républicains (rouge) et les démocrates (bleue).
Les États indécis sont ceux où l'on constate un niveau approximativement égal de popularité des candidats des deux principaux partis à l'approche de l'élection. Les résultats du vote dans les États indécis attirent généralement davantage l'attention car ils apportent une contribution décisive à la victoire de l'un des candidats. Comme l'indiquent les experts, le résultat dans ces États fera pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Selon le sénateur du Maryland Jamie Raskin, 99% des ressources des candidats sont allouées à ces États.
Pour l'instant, tous les États indécis qui ont déterminé leurs préférences à cette présidentielle comptent donner leur voix aux démocrates. Il est question du Minnesota qui vote traditionnellement pour les candidats démocrates, et du Wisconsin qui a voté pour les démocrates lors des sept dernières élections.
L'Ohio reste également indécis. C'est le seul État américain qui ne s'est jamais "trompé" dans le choix du président depuis 50 ans — la dernière "erreur" remonte à 1960 quand John Kennedy a été élu. A l'époque, l'Ohio avait voté pour le républicain Richard Nixon. Depuis, l’État a toujours donné sa voix au vainqueur.
Hormis les États indécis traditionnels, l'Arizona n'a pas encore fait son choix mais reste traditionnellement républicain.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join ».