La réception de la lettre a été confirmée à Sputink par un porte-parole de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).
Dans sa lettre, M. Page fait état de multiples violations des normes électorales et de pratiques abusives de la campagne « Hillary for America ».
Tout d'abord, en août, le leader démocrate du Sénat Harry Reid a demandé au directeur du FBI James Comey d'ouvrir une enquête contre M. Page au sujet de ses réunions présumées avec des personnalités russes de haut rang inclues sur les listes des sanctions lors de sa visite privée à Moscou en juillet.
Le démocrate a affirmé que le conseiller de M. Trump pourrait partager son point de vue critique à l'égard des sanctions américaines et européennes antirusses.
Carter Page rejette ces allégations, les qualifiant de « tentative évidente pour le faire taire ».
En fait, le républicain s'est rendu à Moscou le 7 juillet où il a prononcé un discours lors d'une conférence à l'École supérieure d'économie (HSE), affectant les questions purement économiques. À la grande déception de tous les journalistes présents à l'événement, M. Page a refusé de répondre à toutes les questions qui pouvaient avoir le moindre rapport avec sa participation électorale ou avec ses opinions politiques.
Deuxièmement, l'équipe de campagne de Clinton a rédigé un rapport discriminatoire et sans fondement accusant le conseiller républicain de liens avec le Kremlin, selon la lettre citant la publication de Yahoo News du 23 septembre, qui a été « presque entièrement consacrée à la campagne "Hillary for America" ».
Troisièmement, un cabinet d'avocats proche de Clinton a embauché un agent privé basé à Londres pour enquêter sur le voyage de Carter Page à Moscou en juillet.
Le conseiller a qualifié ce comportement de « manœuvres partisanes » et a déclaré qu'il avait été « menacé de représailles potentielles simplement pour avoir vocalisé ses pensées dans un forum académique libre ».
Le conseiller, qui a dû suspendre ses activités liées à la campagne électorale de Donald Trump en raison des allégations susmentionnées, affirme que l'équipe d'Hillary Clinton a des liens étroits avec les autorités fédérales des États-Unis, ce qui rend ces attaques personnelles incontestables.
M. Page estime que « la série d'attaques personnelles vindicatives » visent à distraire l'attention du public à la veille de l'élection, car elles se sont produites « presqu'en même temps que la publication des courriels de Clinton (par Wikileaks, ndlr) ».
À son tour, le porte-parole du BIDDH (le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme) a ajouté que l'OSCE ne pouvait faire aucune évaluation des élections américaines avant la fin du processus.
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