« Nous la qualifions de guerre mondiale, mais c'est une guerre mondiale contre la Syrie. Des dizaines de pays (agissaient, ndlr) contre nous, envoyant à ces terroristes de l'argent et des moyens logistiques, pendant que notre armée ne comptait dans son sein que des Syriens. Nous bénéficions d'un certain soutien du (mouvement chiite libanais, ndlr) Hezbollah, mais le Liban est un pays qui ne compte que quatre millions d'habitants », a expliqué le président syrien, dressant le tableau de la disposition initiale des forces dans son pays.
Il a bien évidemment mentionné le soutien de Téhéran, mais a souligné que ce dernier se limitait à l'envoi de conseillers militaires sur le sol syrien et ne prévoyait pas d'envoi de troupes terrestres.
« Au bout du compte, nous nous sommes retrouvés face à un nombre interminable de terroristes affluant en Syrie, ce qui a créé des problèmes. Or, la puissance de feu russe et le soutien iranien ont équilibré la situation », a poursuivi Bachar el-Assad.
Une politique fondée sur le droit international
À la question de savoir qui dictait ses conditions Moscou ou Damas, M. Assad a souligné : « Bien sûr que nous sommes ceux qui prenons les décisions ».
« Les militaires russes ont été déployés en Syrie durant six décennies. Leur politique est fondée sur deux principes : la morale et le droit international », a expliqué le président.
« Même s'ils ont leur point de vue, ils disent : "C'est votre pays, vous savez mieux quoi faire". Ils n'ont jamais tenté de s'ingérer (dans les affaires de la Syrie, ndlr), car ils ne veulent rien de nous. Ils ne nous ont pas demandé de placer à la tête de l'État une marionnette. Ils savaient que la Syrie reculait face au terrorisme et que ce dernier prévaudra en Europe ce qui se répercutera, à son tour, sur la Russie et le reste du monde », a-t-il déclaré.
L'Occident a cédé en puissance
« Daech mène le trafic de brut et se sert de puits pétroliers irakiens surveillés par des satellites et les drones américains et l'Occident n'en dit pas un mot. Alors qu'ici (en Syrie, ndlr), les Russes sont intervenus et Daech s'est restreint », a-t-il constaté.
De nouveaux alliés
« Beaucoup de ceux qui avaient l'habitude de tenir tête au parti Baas, à ce gouvernement et à ce système soutiennent aujourd'hui ce gouvernement. Ce n'est pas parce qu'ils l'aiment, mais parce qu'ils soutiennent la paix. Ils ont perdu espoir. Lorsqu'ils se trouvaient sous le joug des groupes armés ils n'avaient ni de juges, ni d'administration municipale (…), ni d'assistance médicale », a expliqué M. Assad.
Armes chimiques
« Nous n'y avons jamais eu recours. C'est une arme de destruction massive et (si nous l'avions employée) elle aurait tué des milliers de personnes en quelques minutes. Aucun incident du genre ne s'est jamais produit chez nous », a-t-il dit.
Il n'est pas temps de partir
Le président syrien a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de quitter son poste avant la fin de son mandat qui expire en 2021.
« Il aurait été plus facile de partir ou de prendre plaisir à vivre, car je ne profite d'aucun bénéfice — je ne fais qu'assumer la responsabilité. (…) Mais c'est la guerre et le président est le chef de l'état-major, pour cela il doit être à la tête de l'armée pour défendre son pays », a conclu Bachar el-Assad.
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