Auparavant, M. Comey avait annoncé la découverte de nouveaux courriels dans le cadre de l'enquête contre l'ex-secrétaire d'État, rouverte récemment. Le directeur du FBI a fait sa déclaration 10 jours avant la présidentielle.
« Ces derniers mois vous avez fait preuve d'une inquiétante politique de doubles standards dans le traitement des informations confidentielles, ce qui témoigne d'une intention claire d'aider une partie au détriment de l'autre. Je vous écris afin de vous informer que mon bureau a déterminé que ces actions pouvaient s'inscrire en violation de la loi Hatch de 1939 qui interdit aux agents du FBI de recourir à leurs pouvoirs officiels pour exercer une influence sur une élection », lit-on dans la lettre de Harry Reid à l'attention de James Comey.
« En revanche, dès que vous avez reçu les moindres détails concernant Hillary Clinton, vous avez commencé à les publier sous le jour le plus négatif. En publiant ces données vous avez violé la vieille tradition et les ordres concrets de votre département », a déclaré M. Reid. Notons que le FBI fait partie du département de la Justice.
Harry Reid est le plus haut dirigeant du Parti démocrate américain après le président Barack Obama. Le mandat de M. Reid expire en janvier.
Les accusations d'infractions à la loi et de soutien d'un des partis à l'encontre du directeur du FBI sont sans précédent dans l'histoire de la politique américaine.
Le 28 octobre, James Comey a prévenu les présidents de plusieurs comités du Congrès américain que le Bureau fédéral d'enquête reprenait les investigations dans le cadre de l'incident concernant l'utilisation du serveur courriel personnel d'Hillary Clinton lorsqu'elle occupait le poste de secrétaire d'État. M. Comey a expliqué cette décision par le fait que des courriels supplémentaires avaient été découverts, qui pourraient être liés à l'affaire. Selon le New York Times, ces courriels concernent l'adjoint de Mme Clinton, Huma Abedin, et son mari Anthony Weiner.
Plus tôt, le FBI avait déjà enquêté sur l'utilisation par Hillary Clinton d'un serveur et d'une adresse courriel privés pour envoyer et recevoir des informations classées confidentielles et ce pendant qu'elle occupait le poste de secrétaire d'État. Le bureau avait conclu que les actions de Mme Clinton ne constituaient pas un crime. Il a toutefois été reconnu qu'elle avait agi de manière « extrêmement imprudente ».