Pourquoi la France met-elle fin à sa mission Sangaris en Centrafrique?

© AFP 2024 PATRICK FORT Bangui
Bangui - Sputnik Afrique
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La fin de l’opération militaire française Sangaris en Centrafrique a été officiellement annoncée ce lundi par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, en déplacement à Bangui. Mais pourquoi mettre fin à cette opération lancée pour régler le chaos inter-communautaire dans ce pays africain?

La capitale centrafricaine Bangui, ainsi que tout le pays, ne connaissent toujours pas le calme. L'opération militaire française Sangaris lancée pour régler le chaos inter-communautaire est officiellement terminée, annonce le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, selon l'AFP. La situation demeure pourtant compliquée.

« Je crois qu'il y a des arguments qu'il faut voir des deux côtés. D'un certain côté, la France ne peut être tenue seule responsable de la situation dans ces anciennes colonies. Et une intervention militaire dans un pays étranger n'a pas vocation à durer, sinon ça s'appelle une occupation », indique le chercheur au CNRS et spécialiste des conflits dans l'Afrique sub-saharienne Rolland Marchal dans un entretien accordé à Sputnik.

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L'expert souligne que le mandat donné par le Conseil de sécurité à la mission Sangaris, ainsi qu'aux autres forces internationales, notamment celles de l'Union africaine et celle de l'Onu, n'a pas été rempli. Selon le spécialiste, c'est souvent le cas dans des opérations de maintien de la paix.

« La seule chose qui s'est déroulée sous la houlette française, à marche forcée, c'était des élections qui font qu'on a un gouvernement qui est un peu plus légitime que celui de la transition, mais qui est un gouvernement qui a très peu d'autorité sur l'essentiel du pays. Donc il y a effectivement un bilan qui est très contrasté et c'est vrai qu'il y a une inquiétude », déclare l'interlocuteur de Sputnik.

Selon le chercheur, il n'est pas utile de regretter le départ des forces françaises de Centrafrique. La question est plutôt d'évaluer si l'opération de l'Onu a rempli ses tâches. Selon l'expert, finalement, la responsabilité de la paix appartient en premier lieu à l'Onu et à l'Union africaine, beaucoup plus qu'à la France.

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