Un village «arabe» au cœur de l'Europe

On n'y parle qu'arabe et les habitants de la région y travaillent en tant que personnel de service.

160 villas ont été construites dans une enclave de luxe près de Tarcin, à 10 km à l'ouest de la capitale de la Bosnie-Herzégovine Sarajevo. Il n'est possible d'acheter ces biens qu'auprès d'agents koweïtiens, présentés dans la publicité comme "de l'immobilier dans un pays musulman à qui Allah a offert une nature magnifique".

Les habitants locaux, irrités, se plaignent de ne pas pouvoir entrer dans le village et affirment que dans la plupart des maisons vivent pratiquement toute l'année les femmes de riches hommes d'affaires arabes avec leur. Le complexe est entouré d'un dispositif de sécurité renforcée, d'un portail et de hauts murs.

Un membre du personnel a déclaré aux journalistes que les propriétaires des maisons ne voulaient pas être en contact avec la population locale. "Ils ont leurs propres traditions en ce qui concerne les vêtements, le comportement et les prières, et ils ne veulent même pas que les gens les regardent", dit-il.

Entre temps, les représentants de la société immobilière koweïtienne comptent doubler la superficie du village "arabe". Les médias locaux accusent les autorités locales en rappelant qu'il est "illégal de laisser une puissance étrangère acheter des parties du pays".

Certains habitants de la région ont entamé une campagne de protestation avec la participation de femmes en burqa tenant devant le mur du village des affiches "Va-t'en". "Nous sommes musulmans mais nous prions aussi bien à la maison que dans les mosquées, et nous sommes un pays laïque. Ils sont différents de nous", a déclaré aux journalistes un pharmacien de la région.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.