Priver Assange d'Internet pour mettre fin aux révélations de WikiLeaks ? Espérer cela relevait d'une certaine naïveté… « WikiLeaks n'a jamais fait de publications depuis le territoire de l'Équateur et n'envisage pas de le faire. De même que M. Assange n'a jamais diffusé de documents concernant les élections aux États-Unis depuis l'ambassade », indique un message publié sur le compte officiel Twitter de WikiLeaks. Ce n'est donc pas le fondateur de l'organisation qui met lui-même en ligne les données révélatrices, mais ses complices depuis des centres situés à travers le monde, y compris en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Norvège.
Comme l'a souligné WikiLeaks, Assange ne soutient aucun des candidats à la présidentielle américaine. Et d'ajouter que l'Équateur « se réserve le droit de décider comment éviter la mauvaise interprétation de sa politique par les médias et par d'autres pays, ainsi que d'assurer le respect des droits de l'homme à l'égard d'Assange ».
La semaine dernière, après la publication du 9e lot de la correspondance privée de John Podesta, le directeur de campagne électorale d'Hillary Clinton, l'Équateur a confirmé avoir temporairement restreint l'accès à Assange au réseau Internet dans son ambassade au Royaume-Uni où celui-ci se réfugie depuis 4 ans.
Expliquant ce geste, le gouvernement équatorien a alors souligné qu'il « respecte le principe de non-intervention dans les affaires d'autres pays, ne s'immisce pas dans les processus électoraux en cours, et ne soutient aucun candidat en particulier ». Selon la chaîne NBC, les autorités américaines ont persuadé l'Équateur de la nécessité de cette démarche.