D'après les résultats de leur étude, parus dans le magazine Nature, les singes hominidés ne sont pas les seuls à obtenir des pierres similaires à un outil de travail: les autres espèces de primates le font également.
Toutefois, les spécialistes n'ont pas encore réussi à déterminer pourquoi les sapajous à barbe brésiliens avaient besoin de pierres taillées: en effet, ils n'en font rien ensuite.
Les primates s'intéressaient visiblement aux sels et aux microéléments contenus en grand nombre à l'intérieur des pierres qu'ils frappaient, et non aux "outils de travail" potentiels. D'où l'éventualité que certaines trouvailles considérées jusqu'à présent comme des traces d'évolution de l'homme puissent être en fait de simples "déchets de production".
"Mais cela nous pousse à réfléchir à la manière dont est apparue la tradition de fabriquer des outils de travail et fait douter que leur création ait nécessité un niveau élevé de développement cognitif et une anatomie particulière des mains", a déclaré Tomos Proffitt de l'université d'Oxford.
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