C'est le discours de nombreux hommes politiques, qui déclarent régulièrement que les changements climatiques ont une incidence directe sur l'apparition de conflits entre les habitants d'une région. Leur point de vue est notamment appuyé par les recherches scientifiques menées en Syrie. Mais la Suédoise Nina von Uexkull a également examiné avec ses collègues les changements climatiques dans les zones de conflits armés et a réussi à réfuter cette théorie.
En utilisant les informations sur les guerres en Asie et en Afrique ces 25 dernières années, ainsi que sur la localisation des groupes ethniques peuplant ces continents, les chercheurs ont établi qu'un facteur comme la sécheresse jouait un rôle mineur. Les frictions entre les peuples provoquent bien plus de situations difficiles dans une région donnée.
« Pour les peuples qui dépendent beaucoup de l'agriculture, la sécheresse ne peut pas devenir la cause d'un sérieux conflit, surtout dans le cas des pays les moins développés. Une forte sécheresse menace la production locale et provoque souvent des déplacements massifs de l'homme. Nos résultats indiquent également qu'elle peut être la cause d'une aggravation des relations à l'intérieur du pays », conclut l'étude.
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