Aéronautique: les nouvelles sanctions antirusses, un coup dur pour l'Europe

© AFP 2024 ADRIAN DENNIS Boeing 787
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Les nouvelles sanctions antirusses qui, selon la proposition de la chancelière allemande Angela Merkel, devraient frapper l'industrie militaire et aéronautique du pays affecteront avant tout les constructeurs aéronautiques européens.

En effet, en rompant la collaboration avec les producteurs russes de pièces de titane pour avion, l'industrie européenne ne pourra plus construire d'appareils modernes.

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Berlin planche sur de nouvelles sanctions antirusses
La question relative aux nouvelles restrictions contre la Russie sera soulevée au sommet de l'UE à Bruxelles les 20 et 21 octobre. Les représentants européens évoqueront l'adoption de nouvelles sanctions contre l'industrie militaire et aéronautique russe. « Si elles étaient adoptées par les 28 pays membres de l'UE, cela affecterait davantage les constructeurs européens que le secteur militaire et aéronautique russe », analyse une source d'une entreprise militaire russe.

« A l'heure actuelle une seule compagnie dans le monde, la corporation russe VSPMO-AVISMA, fabrique les pièces de titane indispensables à la construction d'un avion à partir de matériaux composites de carbone. Elles sont nécessaires dans le fuselage et les ailes des avions modernes tels que le Boeing 787 Dreamliner, le Boeing 747-8, ainsi que les Airbus A-350 et A-380, car elles sont plus légères et plus solides que l'aluminium. C'est le titane qui est utilisé dans la construction de tous ces avions de ligne. La compagnie russe coopère avec Boeing et Airbus, et toutes les pièces de titane de ces avions sont d'origine russe », explique la source.

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La Russie n'évoque pas encore l'adoption de contre-mesures car elle considère que les sanctions économiques ne sont pas un moyen efficace pour régler les différends.

En Allemagne, à l'origine de la proposition, de nombreux représentants s'opposent aux sanctions antirusses — c'est le cas notamment du ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. Son homologue italien Paolo Gentiloni est du même avis: pour lui, de nouvelles sanctions contre la Russie sur le thème syrien ne feront qu'exacerber les différends au sein de l'UE.

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