En Corée, le rude travail des mamies-sirènes qui touchent le fond

© Flickr / Klaus StiefelMermaid
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Petite présentation de la dernière génération des «femmes de mer» coréennes, qui plongent dans les profondeurs marines à la recherche de leurs trésors. Et sans oxygène, s'il-vous-plaît.

Mijoo Kim, photographe newyorkaise, a consacré son dernier projet aux grand-mères coréennes de l'île de Jeju, baptisées affectueusement « sirènes » et effectuant un travail difficile : malgré leur âge — pour la plupart septuagénaires —, elles se plongent dans les profondeurs de l'océan pour y recueillir des calamars et des oursins.

Ces « Haenyo », ou « femmes de mer », s'attachent du lest pour plonger plus rapidement à une profondeur de 20 mètres et y recueillir des ormeaux, des oursins, des calamars et des concombres de mer, signale le Huffington Post.

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Ces sirènes du troisième âge plongent dans le détroit de Corée sans équipement et sans bouteille. Elles doivent parfois retenir leur souffle pendant plus de deux minutes.

Au fil du temps, il reste de moins en moins de représentantes de cette profession, plusieurs « sirènes » délaissant la vie côtière pour aller chercher du travail sur la partie continentale de l'île.

Mijoo Kim a photographié les Haenyo en hiver (c'est la saison des oursins), alors que la température de l'air n'était que de deux degrés. 

« Le premier jour où j'ai essayé de prendre quelques photos sous-marines a été le plus difficile. Je pensais être une bonne nageuse mais je n'arrivais pas à les rattraper. Elles ressemblent à de jeunes sirènes, si souples et rapides », a confié la photographe.

Mijoo Kim s'est donné pour but d'immortaliser la beauté et le courage des femmes de mer qui ont dû affronter de grandes difficultés dans la vie, l'île de Jeju étant connue pour ses traditions matriarcales, dont les Haenyo font partie. Bien que la société coréenne soit traditionnellement patriarcale, les hommes de l'île assumaient depuis des siècles les responsabilités généralement réservées aux femmes, tandis que ces dernières travaillaient.

« Ce n'est pas un boulot pour les faibles. C'est pourquoi il y a ce proverbe dans la langue coréenne : "Les Haenyo font un travail de morts dans le monde des vivants" », a souligné la photographe.

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