La mise en place des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies reste la condition sine qua non de la reprise de la trêve en Syrie. La Russie proposera une série de mesures concrètes à suivre dans ce sens, a déclaré vendredi aux journalistes le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Le sens des discussions de Lausanne est bien clair : « l'arrêt des violences en Syrie, la lutte contre les terroristes, la garantie de l'accès humanitaire vers tous les nécessiteux et le lancement sans délais d'un processus politique entre l'ensemble des groupes syriens que ce soit le gouvernement ou l'opposition et ce sans aucun préalable », a expliqué le ministre.
« Voici l'axe. Il n'est pas spécifiquement russe, je tiens à rappeler qu'il s'agit de la décision de la communauté internationale », a explicité M. Lavrov.
Et de préciser que Moscou n'envisageait d'avancer aucune nouvelle initiative sur le règlement syrien. « Nous ne proposerons rien d'autre. Tout est dit dans la résolution. Nous n'avons pas d'attentes particulières, nous voulons faire du travail concret et voir à quel point nos partenaires sont prêts à appliquer la résolution du Conseil de sécurité (de l'Onu, ndlr) », a poursuivi le ministre.
Rappelons que le 9 septembre, Sergueï Lavrov et John Kerry, réunis en Suisse, ont adopté un plan en plusieurs étapes pour la résolution de la crise en Syrie selon lequel un cessez-le-feu a été introduit dans le pays à compter du 12 septembre. La trêve a duré environ une semaine. Les deux parties se sont ensuite accusées à plusieurs reprises d'avoir violé le cessez-le-feu.
Le 19 septembre, les rebelles puis l'armée gouvernementale syrienne ont déclaré la reprise des hostilités. Par ailleurs, Moscou et Damas ont accusé la coalition dirigée par les États-Unis d'avoir frappé des positions de l'armée syrienne près de la ville de Deir ez-Zor. Le Pentagone a reconnu les faits, mais a déclaré sans fondement que la Russie était responsable de l'attaque contre le convoi humanitaire, ajoutant que le raid aérien pouvait avoir été effectué par les avions syriens.
Le 29 septembre, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré que Moscou ne souhaitait pas voir une situation où les États-Unis couvrent leur incapacité par des « attaques verbales » et des « accusations absolument sans fondement » contre la Russie.
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