Aucune date n'a été officiellement confirmée, mais le 17 octobre a été évoqué, notamment par le Défenseur des droits.
"Nous sommes en train de préparer le démantèlement de Calais (…) dans des conditions humanitaires que nous voulons exemplaires et ce, je vous le confirme, dans les meilleurs délais", a déclaré Bernard Cazeneuve lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Dans un communiqué commun avec la ministre du Logement Emmanuelle Cosse, il précise que le démantèlement de ce camp de fortune situé sur une lande et qui abrite des migrants en quête d'un passage au Royaume-Uni "interviendra lorsque les conditions fixées pour une prise en compte de chacun seront réunies."
"Quelques inquiétudes restent latentes, sur la qualité du diagnostic", dit toutefois à Reuters Jean-Claude Mas, secrétaire général de la Cimade. Un bon diagnostic de chaque personne, pour voir si elle est vulnérable, en famille, etc, suppose "qu'il n'y ait pas de précipitation", explique-t-il, cité par Reuters.
Or "le temps risque d'être court si on précipite le démantèlement."
Les associations s'inquiètent également du sort des migrants qui refuseraient les propositions de placement en CAO faites par les autorités. Ces personnes seraient alors redirigées vers des centres de rétention, indique Jean-Claude Mas. "Ça n'est pas la réponse qui nous semble adaptée", dit-il.
Devant les associations, Bernard Cazeneuve et Emmanuelle Cosse ont assuré que tous les mineurs isolés se verraient proposer une orientation adaptée à leur situation, au Royaume-Uni ou en France.
Ils ont également rappelé que près de 7.000 places avaient pu être créées dans de nouveaux CAO, venant compléter les 3.000 existantes, pour accueillir les personnes qui quitteront le campement de la lande.
Selon des associations de terrain, environ 1.000 migrants ont déjà quitté Calais d'elles-mêmes, en anticipation du démantèlement.