« Je demande solennellement à la Grande-Bretagne d'assumer son devoir moral », avait auparavant déclaré Bernard Cazeneuve sur RTL, jugeant nécessaire « que Londres aille plus loin » sur le sujet des mineurs non accompagnés.
Le ministre français de l'Intérieur a promis de transmettre ce message avec « la plus grande fermeté » à son homologue Amber Rudd, qu'il a rencontrée à Londres dans l'après-midi — une fermeté de ton laissant entrevoir la complexité des négociations, dans un climat pré-Brexit, indique Reuters.
Mais Amber Rudd a pourtant souligné, dans une déclaration devant le parlement britannique, que « la responsabilité première revient aux autorités françaises » concernant la prise en charge de ces enfants et que « le gouvernement britannique n'a aucune autorité en France ».
« Nous avons demandé une liste » des mineurs à la France, a indiqué Amber Rudd, promettant d'agir « avec la plus grande diligence, une affaire de jours, d'une semaine tout au plus », avec une « priorité particulière » aux « moins de 12 ans », indique l'AFP.
Ces migrants mineurs posent une problématique particulière dans le démantèlement car ils relèvent de la protection de l'enfance et ne peuvent être orientés en Centres d'accueil et d'orientation (CAO). De plus, beaucoup cherchent à rejoindre des parents en Grande-Bretagne.