Sur la vidéo en question, on peut entendre nul autre que le candidat républicain Donald Trump, alors homme d'affaires et vedette télé, enregistré à son insu en train de décrire sa façon d'approcher les femmes qui l'attirent.
« Quand on est une star, elles nous laissent faire. On fait tout ce qu'on veut », dit-il. Un pouvoir qui inclut la possibilité d'« attraper » les femmes par le sexe, dit-il en employant un terme beaucoup plus cru.
À l'époque, il n'est qu'un milliardaire à la réputation de coureur de jupons, accusé mais jamais condamné pour harcèlement sexuel. Une vidéo révoltante, certes, mais à coup sûr un cadeau du ciel pour le camp de Mme Clinton.
Aucune surprise d'ailleurs que l'ex-secrétaire d'État ait été parmi les premiers à réagir. La candidate démocrate a qualifié l'enregistrement d'« horrifiant », tout en ajoutant: « Nous ne pouvons permettre à cet homme de devenir président. »
Il convient néanmoins de rappeler qu'elle non plus n'est pas sans pêcher. Certes, Hillary Clinton n'a pas été pour l'instant prise en défaut pour des propos sexistes, mais qui sait ce que cachent encore les milliers des courriels tombés entre les mains de WikiLeaks ? Tout indique déjà que le passé de Mme Clinton n'est pas sans intérêt et qu'il peut s'agir de scandales d'un tout autre niveau que celui des détails intimes peu honorables de la vie de Donald Trump.
Comme en témoignent les nouvelles révélations de WikiLeaks, l'ancienne First Lady n'hésitait pas à demander la bagatelle de 225 000 de dollars pour un discours prononcé pour General Electrics ou Goldman Sachs.
Avec tous ces squelettes qu'ont les deux candidats dans leurs placards, une chose est claire : aucun d'entre eux n'est un saint. Et pendant que Donald Trump cherche, dans la tourmente, à faire son mea culpa, la candidate démocrate refuse quant à elle de commenter ses gaffes et cherche à accuser les Russes (oui, oui, encore eux) de piratage. Le seul hic, c'est que Moscou n'a aucun intérêt à intervenir dans cette course qui semble se jouer entre blanc bonnet et bonnet blanc.