Les Etats-Unis et 40 autres pays du monde ont diffusé mercredi un mémorandum sur les principes d’exportation de drones dotés de capacités de frappe.
« Reconnaissant que l’utilisation des véhicules aériens sans pilotes dotés de capacités de frappes pourraient contribuer à des conflits, à l’instabilité, au terrorisme et à la criminalité organisée, la communauté internationale devrait prendre des mesures transparentes appropriées afin d’assurer que les exportations et l’utilisation de ces systèmes soient effectuées de manière responsable », lit-on dans le document diffusé jeudi par le département d’Etat américain.
Les participants au mémorandum s’engagent également à ne pas utiliser les appareils en question pour la surveillance et les frappes illégales.
Le fait que ce mémorandum ait été diffusé par le Département d’Etat américain et qu'il soit probablement à l’origine de sa création est pour le moins surprenant. En effet, les Etats-Unis sont actuellement les champions du monde reconnus de l'utilisation abusive de drones.
Selon l’ancien employé des services américains de renseignement Edward Snowden, les importantes pertes parmi les civils en Syrie et en Irak sont causées par les frappes de drones américains. Ceci s’explique par le fait que les drones prennent pour cibles des téléphones portables et ne sont pas capables d’identifier leur cible.
« Les drones ne visent pas une personne déterminée, mais son appareil portable. Forcément, ils ne sont pas capables d'identifier si c'est un terroriste qui le tient, ou bien sa mère », a-t-il souligné dans une interview.
Selon les révélations de WikiLeaks, la candidate démocrate à la présidentielle américaine Hillary Clinton, lors d'une réunion en novembre 2010 alors qu'elle occupait le poste de secrétaire d’Etat, a proposé d’envoyer un drone pour tuer le fondateur du site WikiLeaks Julian Assange.