"Les drones ne visent pas une personne déterminée, mais son appareil portable. Forcément, ils ne sont pas capables d'identifier si c'est un terroriste qui le tient, ou bien sa mère. C'est pour cela que bon nombre de frappes aériennes se soldent par un échec et que des fêtes de mariage tournent à la tragédie", a-t-il souligné dans une interview accordée au journal suédois Dagens Nyheter.
D'après le quotidien, le magazine en ligne Intercept a révélé en octobre dernier des documents classés secrets attestant que 90% des victimes causées par les frappes de drones américains étaient des civils qui n'avaient aucun rapport avec les cibles visées. Ces victimes par la suite sont qualifiées d'"ennemis éliminés" dans les documents officiels des Etats-Unis.
Selon lui, les frappes aériennes des Etats-Unis et de leurs alliés ne résolvent rien, mais au contraire, créent de nouveaux problèmes.
"L'Etat islamique n'existait pas en tant que tel jusqu'à ce que nous ayons entamé des frappes aériennes contre ces pays (Syrie et Irak, ndlr). En outre, l'utilisation des drones crée plus de terroristes qu'elle en tue", a relevé l'ancien employé de la NSA.
Edward Snowden a révélé en juin 2013 l'existence d'un programme informatique secret baptisé PRISM, permettant aux Etats-Unis de surveiller les échanges par mail, messagerie instantanée, téléphone et réseaux sociaux des utilisateurs aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde.
Suite à ses révélations, M. Snowden est recherché par la justice américaine. En août 2013, il a obtenu l'asile temporaire en Russie avant d'obtenir un permis de résidence de trois ans le 1er août 2014.