Le chef d'État philippin a déclaré que Barack Obama pouvait « aller au diable » si les États-Unis ne voulaient pas vendre des armes aux Philippines.
« Bien que ça puisse éveiller une aversion chez vous, ma principale obligation consiste à assurer l'intégrité de mon pays et la santé de mon peuple », a fustigé l'impitoyable président Rodrigo Duterte. « Si vous ne voulez pas vendre vos armes, je m'adresserai à la Russie. »
« J'ai déjà envoyé mes généraux en Russie et la Russie a dit : "Ne vous inquiétez pas, nous avons tout ce dont vous avez besoin". Quant à la Chine, ils ont dit qu'il fallait tout simplement venir signer le contrat et tout sera fourni », a ajouté M. Duterte, cité par Reuters.
La veille, le président philippin a menacé de rompre l'accord de coopération militaire avec Washington, qui permet aux forces américaines d'utiliser des bases militaires philippines.
En septembre, M. Duterte avait insisté sur le départ des conseillers militaires américains, malgré leur assistance à l'armée philippine dans la lutte contre le groupuscule djihadiste Abu Sayyaf, allié local du groupe terroriste État islamique (Daech).
M. Duterte avait en outre provoqué un scandale à la veille du récent sommet des pays de l'Asie du Sud-Est, en qualifiant Barack Obama de « fils de pute » (« putang ina »), suite aux déclarations du président américain, qui avait exprimé sa préoccupation au sujet de la situation des droits de l'homme aux Philippines, notamment dans le contexte de lutte contre le trafic de drogue mené par le président du pays. Il a toutefois prétendu par la suite qu'il ne voulait pas insulter son homologue américain.