La déprime affecte plus gravement les bobos que les prolos

Un groupe de chercheurs du Collège européen de neuropsychopharmacologie (ECNP) affirme que les patients aisés ˗ dont le haut statut social attise la convoitise d'autrui et dont la vie, aussi insouciante qu'elle paraisse au premier abord, regorge en fait de situations stressantes ˗ sont les plus difficiles à traiter en cas de dépression prolongée.

Pour donner du poids à leur hypothèse, les scientifiques ont mené une recherche approfondie auprès 654 volontaires souffrant de troubles dépressifs, dont 25% avaient un revenu moyen, 51% un revenu élevé et le reste percevait un revenu relativement faible.

Dans le cadre de la recherche, les « patients » prenaient des inhibiteurs ˗ substances capables de diminuer, de ralentir, d'arrêter un mécanisme physiologique — et assistaient régulièrement à des séances de psychothérapie, écrit la revue Science News.

Au terme de leur recherche, les médecins ont réussi à démontrer que les personnes aisées étaient les plus difficiles à traiter et avaient une résistance élevée aux médicaments.

« Les résultats obtenus peuvent paraître paradoxaux de prime abord. Cependant, ils se révèlent justes si on analyse plus soigneusement le mode de vie de nos patients. Les personnes aisées ont habituellement un travail plus stressant et il n'est pas rare qu'ils aient du mal à se remettre sur les rails une fois la crise passée. En outre, la plupart d'entre eux préfèrent la psychothérapie aux traitements médicamenteux, qu'ils ont tendance à exclure, alors que l'idéal est une combinaison entre les deux », expliquent les chercheurs.

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