Vendredi, à l'occasion de la Journée mondiale de la traduction (JMT) qui est célébrée chaque année le 30 septembre depuis 1991, Sputnik a demandé à Sergueï Parinov, chef de la section France 1 du département européen au ministère russe des Affaires étrangères, de parler de certaines particularités de son travail d'interprète des plus hauts dirigeants russes et français.
Interrogé sur les difficultés de la traduction, notamment des allusions faites par de hauts responsables politiques, M. Parinov a indiqué que la tâche de l'interprète ne consistait aucunement à « déchiffrer » les phrases.
« L'interprète ne doit dire que ce qui a été dit, ni plus, ni moins », a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter qu'en plus de maîtriser la langue, l'interprète des plus hauts dirigeants politiques devait se comporter en conséquence.
« L'interprète doit savoir être discret, voire invisible, tel un ninja invisible, quand les plus grands dirigeants s'offrent un bain de foule, par exemple. L'interprète doit savoir s'effacer quand il le faut », a estimé l'interprète du président russe Vladimir Poutine.
Selon M. Parinov, il est difficile de travailler avec les orateurs qui commencent une phrase sans savoir quelle en sera la fin, trébuchent et perdent le fil de leur pensée.
« Pour ce qui est de Vladimir Poutine, il est à la fois facile et agréable d'interpréter ses propos. Il parle bien, ce qui n'est un secret pour personne. Il sait ce qu'il veut dire et formule explicitement ses idées. Par ailleurs, notre président ne juge pas déshonorant de dire à son interlocuteur qu'il lui répondra plus tard après s'être renseigné sur la question », s'est félicité l'interprète-diplomate.
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