« La France est aujourd'hui présente en Libye sur le terrain, elle apporte un soutien militaire au général Haftar. Elle apporte aussi un soutien diplomatique au gouvernement d'union nationale, donc il n'est pas anormal que le Premier ministre d'union nationale, M. Fayez el-Sarraj, vienne à Paris pour tenter de trouver les moyens d'une coopération, mais ce qui est anormal c'est de savoir si le gouvernement français ne joue pas double jeu et s'il soutient un peu le gouvernement de M. el-Sarraj comme la corde soutient le pendu. Donc il y a une ambiguïté qui va falloir lever très vite et peut-être M. el-Sarraj demandera de lever cette ambiguïté et des explications sur le double jeu de la France en Libye. »
Hollande: L'Internet de la communauté internationale c'est d'avoir une Libye stable, #2011 @NicolasSarkozy? pic.twitter.com/KzSfIJcfk1
— Ksénia Lukyanova (@ksenia_sputnik) 27 сентября 2016 г.
Les révélations signées Mediapart concernant Nicolas Sarkozy et sa campagne présidentielle de 2007 qui aurait été financée par le président Kadhafi rajoutent un petit goût amer à cette envie de stabiliser le pays qui ne s'en sort pas depuis cinq ans. Mais le fait que cette visite ait lieu à six mois de la présidentielle en France ne doit rien au hasard, car Hollande rentre dans la course, explique Kader Abderrahim:
Hollande: Nous ne pouvons pas donner à la #Libye l'exemple de la #Syrie @fhollande petite faute de chronologie? 🤔 pic.twitter.com/iesQaUzPMr
— Ksénia Lukyanova (@ksenia_sputnik) 27 сентября 2016 г.
« Une Libye stable » est dans l'intérêt de toutes les nations, certes, même si cette révélation est venue avec la naissance de Daech et d'autres groupes et groupuscules terroristes dans ce pays. La France veut confier à Fayez al-Sarraj un rôle compliqué — réunir l'est et l'Ouest du pays et constituer une armée libyenne réunissant, sous sa responsabilité, les principales forces en présence, dont celles du maréchal Haftar. D'après Kader Abderrahim, c'est mission impossible d'un côté et de l'autre la France elle-même est assise entre deux chaises:
La mémoire diplomatique est courte si les intérêts des acteurs et les circonstances l'exigent. Une Libye stable grâce à la France, c'est assez curieux, mais qui sait, le changement est peut-être pour maintenant…
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