Le centre du commerce mondial de Moscou parle français ces jours-ci. Du 27 au 29 septembre s'y déroule le forum d'affaires franco-russe. Sputnik s'est rendu sur place.
La délégation française de François Turcas, le président de la CGPME, est constituée de plus de quarante personnes dont trente-deux chefs d'entreprises. La majorité d'entre eux viennent de la région Rhône-Alpes-Auvergne.
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— Victoria Issaïeva (@victoriasputnik) 27 сентября 2016 г.
« Si nous avons organisé ce forum, c'est pour montrer l'exemple. Notre volonté… c'est de continuer à travailler et à amplifier nos relations. Nous avions 5 000 entreprises françaises qui travaillaient peu ou prou avec la Russie. Nous avons perdu 1 000 sociétés françaises qui ne travaillent plus avec la Russie. C'est inadmissible. Tout le monde doit se réveiller… », a appelé François Turcas.
« L'opportunité pour nous que représente le marché russe, est énorme. Un marché bien trop souvent délaissé par les Européens. J'ai des collègues de cette délégation qui sont primo-exportateurs… qui prennent conscience que, malgré l'embargo, malgré les enjeux politiques qu'il y a eu derrière, l'économie russe est une bulle d'oxygène pour l'économie européenne et que les deux sont liées ».
Pour les PME françaises qui ne sont toujours pas présentes sur le territoire russe (et il y en a pas mal dans la délégation française), c'est une chance de jeter l'ancre en Russie. C'est le cas de Bouverat-Pernat, une entreprise spécialisée dans la production de pièces complexes pour différents secteurs d'activité (défense, automobile, aéronautique…).
Premier #forum d'affaires franco-russe se déroule en #Russie du 27 au 29 septembre #worldtradecenter pic.twitter.com/LQvOMjlEEI
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« Aujourd'hui, je ne suis pas du tout présent sur le marché russe», confie le directeur de l'entreprise Louis Pernat à Sputnik. «Je pense que c'est un marché à regarder de très près. Là, j'ai un client potentiel, donc j'espère… et je pense que ce serait salutaire, que les sanctions soient levées pour qu'on puisse commercer en toute liberté ».
« Nous avons besoin de tous les acteurs : des politiques, bien entendu — c'est la raison pour laquelle nous souhaitons au plus vite la levée de l'embargo — et des hommes et des femmes d'entreprise qui souhaitent développer les échanges. Le président Laurent Wauquiez de la région Rhône-Alpes a décidé de financer cette opération-là pour rappeler que même en période d'embargo nous… souhaitons continuer à échanger nos produits pour l'intérêt de nos deux peuples », a conclu le député Philippe Meunier.
Député #LR Philippe #Meunier lors du premier #forum d'affaires franco-russe #Moscou pic.twitter.com/NYmz8yvSlG
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Après les grands groupes, c'est au tour des PME de trouver leur place sur le marché russe qui s'avère très prometteur, à en croire les interlocuteurs de Sputnik. La politique européenne des sanctions ainsi que la riposte de la Russie ont eu de lourdes conséquences sur les deux économies. Cela a en outre limité les capacités du business. L'enjeu du premier Forum d'affaires franco-russe étant donc d'envoyer un nouveau signal aux hommes politiques pour relancer le dialogue commercial franco-russe.
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