Après le rattachement de la Crimée à la Russie, Ekaterina a tout de suite changé ses papiers, car elle est « Russe de cœur », comme elle le dit elle-même. Mais cette décision avait un impact imprévisible sur sa relation amoureuse avec Richard, citoyen français.
Il faut rappeler que la France ne reconnaît pas le référendum en Crimée et donc le rattachement de la péninsule à la Russie.
En outre, les évènements politiques de 2014 ont pesé lourd dans le destin du deuxième enfant du couple, la fille Vasilisa, née en Crimée en 2014 après le référendum, et qui a obtenu par la filiation un passeport russe.
Ainsi, les parents de cette petite se sont vus refuser les papiers français, car « le consul général de France à Moscou n'est pas autorisé à transcrire ou à adresser son acte de naissance dans la mesure où la Crimée ne fait pas partie de la circonscription consulaire française », selon Marc Sédille, consul général de France à Moscou.
Pour le Consul, la solution serait d'aller en Ukraine faire établir un passeport pour la petite Vasilisa. Mais pour la famille, le voyage n'est pas une option parce qu'il n'y a plus aucune liaison aérienne entre la Crimée et l'Ukraine, et aussi à cause des raisons politiques.
« Si je vais en Ukraine maintenant et s'ils voient sur mon passeport que je suis allé en Crimée je risque d'aller en prison », a-t-il ajouté.
Pour le moment, Richard et Ekaterina n'ont pas trouvé de solution et restent donc séparés. Richard en France et le reste de sa famille en Crimée. Ils veulent juste être réunis.
« Ma femme est russe, elle a un passeport international russe, son fils pareil, notre fille pareil, je ne vois pas pourquoi on devrait comme le consul de France nous dit, aller faire les démarches à Kiev. On a rien à voir avec la politique, nous on veut juste vivre ensemble ».